COP27 : Lula propose la création d’un ministère des peuples originaires
Luiz Inácio Lula da Silva a prononcé son premier discours lors de la COP 27 qui s’est tenue en Égypte le 16 novembre. Dans ce document, il a assuré que l’un de ses objectifs sera de mettre fin au processus de dégradation que connaissent les forêts tropicales, ainsi que de reprendre le rôle du Brésil dans la région. « Le Brésil est de retour dans le monde (…) il ne peut pas être isolé comme il l’a été ces dernières années, avec un gouvernement qui n’a fait aucun effort pour parler au monde », a-t-il déclaré.
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Dans cet acte, organisé par les gouverneurs des neuf États amazoniens brésiliens, Lula a également annoncé la création, pour la première fois, d’un Ministère des peuples autochtonespour qu' »ils ne soient pas traités comme des bandits », et a promis de « parler beaucoup » avec les peuples indigènes pour coordonner les politiques en Amazonie.
En outre, le président élu a proposé d’organiser la 30e conférence des Nations unies sur le climat en 2025 dans le amazone brésilienne et qui en discutera avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Comme il l’a expliqué, il y a « deux États appropriés » pour organiser ce rendez-vous, celui d’Amazonas et celui de Pará.
Au cours de l’intervention, le gouverneur de l’État du Pará, Helder Barbalho, a lu une lettre conjointe des gouverneurs brésiliens d’Amazonie, dans laquelle ils demandaient à Lula « une plus grande rapidité dans le traitement de l’aide internationale ».
La question de ces soutiens est l’un des points centraux de la participation du président élu à la COP27, après Norvège et Allemagne, principaux contributeurs au Fonds Amazon, annonceront leur intention de débloquer les fonds millionnaires gelés depuis 2019 en raison de la politique de Bolsonaro. Lula a rencontré samedi soir l’envoyé nord-américain pour le climat, John Kerryqui a exprimé son engagement pour la préservation de l’Amazonie et a annoncé qu’il travaillera à cet égard avec le prochain gouvernement brésilien.
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« Nous travaillerons avec diligence pour atteindre cet objectif avec nos alliés, la Norvège, l’Allemagne et d’autres pays qui s’y sont profondément engagés depuis longtemps », a déclaré Kerry.
Le Brésil concentre 60% de l’Amazonie, l’un des plus grands puits de CO2 de la planète, réparti entre neuf pays et essentiel dans la lutte contre le changement climatique. La déforestation, selon les données officielles, a atteint un maximum en 15 ans sur la période 2020-2021 en raison de la promotion des activités minières et agricoles. Cette dévastation représente près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre du pays.
Il faut se rappeler que Brésil, Indonésie et République démocratique du Congoles trois pays possédant la plus grande superficie forestière au monde, ont officiellement lancé une alliance climatique pour lutter ensemble contre la déforestation causée par l’exploitation forestière et l’agriculture.
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« Des représentants de l’Indonésie, du Brésil et de la RDC (…) ont signé un accord de coopération sur la foresterie et l’action climatique lors d’un événement parallèle à la COP27 en Egypte le 7 novembre et ont convenu de signer une déclaration commune aujourd’hui », a déclaré le ministre indonésien. Affaires maritimes, Luhut Binsar Pandjaitan.
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