Il a été convenu de mobiliser d'ici 2030 au moins 200 milliards de dollars par an de financements nationaux et internationaux liés à la biodiversité auprès de sources publiques et privées.

Il existe déjà un nouvel accord pour protéger la biodiversité mondiale

Le 19 décembre à 3h33 du matin, il a été annoncé que 196 pays avaient approuvé le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, un accord « historique », selon l’ONU, pour protéger la biodiversité mondiale. C’est un document avec 23 objectifs qui doivent être atteints d’ici 2030 pour qu’en 2050, « la biodiversité soit valorisée, conservée, restaurée et utilisée intelligemment », lit-on dans le texte.

L’accord intervient près de 24 heures avant la clôture officielle du sommet de l’ONU sur la biodiversité (COP15), qui a débuté le 7 décembre à Montréal, au Canada. Bien que les négociations aient eu des journées tendues, notamment en raison de la discussion sur la manière d’obtenir plus de ressources pour protéger les espèces et les écosystèmes, un accord a été conclu que beaucoup qualifient d’historique.

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Basil van Havre, co-président du groupe de négociateurs qui a travaillé à la construction du nouveau cadre mondial, a déclaré dimanche soir dernier, le 18 décembre, que, de toutes ses années en tant que diplomate, il n’était jamais tombé sur un document qui aurait été considéré comme bon pour tant de pièces.

L’accord comprend des objectifs tels que la conservation d’au moins 30 % des territoires terrestres et marins d’ici 2030 et la restauration écologique d’au moins 30 % des territoires dégradés à la même date. Il a également été convenu de réduire de moitié le gaspillage alimentaire au cours des sept prochaines années et de minimiser l’empreinte de la consommation et de la production.

Le cadre vise à « éliminer ou réformer d’ici 2030 les subventions qui nuisent à la biodiversité d’au moins 500 milliards de dollars par an, tout en augmentant les incitations positives à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité ».

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Il a également été convenu de mobiliser d’ici 2030 au moins 200 000 millions de dollars par an de financements nationaux et internationaux liés à la biodiversité auprès de sources publiques et privées. Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) devrait établir un fonds dédié à la biodiversité pour aider à mobiliser des ressources à partir de ces sources.

« L’accord représente une étape importante pour la conservation de notre monde naturel, et la biodiversité n’a jamais été plus élevée sur l’agenda politique et commercial, mais il peut être compromis par une mise en œuvre lente et un manque de mobilisation des ressources promises. Il manque également un mécanisme de cliquet obligatoire obligeant les gouvernements à augmenter les mesures si les objectifs ne sont pas atteints », a déclaré Marco Lambertini, directeur général international du WWF, à propos de l’accord conclu.

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L’une des plus grandes critiques de l’accord précédent pour la biodiversité (les objectifs d’Aichi) était qu’aucun indicateur de suivi n’était envisagé. Le nouvel accord indique que les pays doivent surveiller et faire rapport tous les cinq ans ou moins sur les principaux indicateurs, qui représentent les progrès vers les objectifs et les cibles du cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité.

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