L’ANLA donne à Hidroituango 30 jours pour fournir un plan d’urgence

Fin octobre, Empresas Públicas de Medellín (EPM), l’entité chargée du démarrage de la centrale hydroélectrique d’Ituango (Hidroituango), a indiqué qu’elle commencerait à exploiter ses deux premières éoliennes avant la fin du mois de novembre. Cependant, depuis l’annonce, plusieurs autorités ont émis des alertes sur ce qui pourrait se passer en aval du projet une fois celui-ci mis en service. (Peux lire: Le monde s’éloigne de sa promesse de ne pas augmenter de plus de 1,5°C d’ici 2100)
Cette fois, c’était le Autorité nationale des licences environnementales (ANLA) qui a statué sur les essais des turbines qui entreraient en service et le démarrage ultérieur du projet. Dans une lettre envoyée le 8 novembre au procureur de Hidroituangol’Autorité vous demande de mettre à jour le Plan de contingence « portant sur les analyses de risques spécifiques de début de dissipation d’énergie avec les tranches 1 et 2 ».
Dans le même document, l’ANLA reconnaît qu’en juillet, Hidroituango lui a transmis une analyse de risque spécifique au projet. Cependant, précise également l’autorité, l’analyse transmise comprend des scénarios de risque pour les années 2018 et 2021, mais pas pour les scénarios de cette année. (Vous pourriez être intéressé : Calamité publique déclarée à Riohacha en raison de la vague hivernale : 7 000 familles touchées)
Selon l’ANLA, avec cette analyse « il n’est pas possible de démontrer le niveau de risque et son comportement dans des scénarios critiques associés à la dissipation d’énergie, tels que des scénarios associés à une sismicité accrue, un impact sur le massif rocheux, une diminution du risque de défaillance du décharge, entre autres.
L’ANLA considère que ces informations sont essentielles, car elles serviront à comparer les zones d’impact possible, ainsi qu’à préparer des mesures de contrôle et d’atténuation pour répondre au cas où un scénario de risque se matérialiserait. Cependant, comme il n’a pas encore été soumis par Hidroituango, l’autorité vous demande de soumettre le plan d’urgence demandé en mai de cette année. (Vous pouvez également lire : Les pluies en Colombie ont fait près de 500 000 victimes jusqu’à présent cette année)
Ce plan doit inclure les « variations dans les évaluations des scénarios avec la dissipation d’énergie, les variations et les comparaisons dans les zones d’affectation possibles pour les différents scénarios et les éléments biotiques, abiotiques et socio-économiques exposés qui peuvent être affectés dans chaque cas. », a rappelé l’ANLA.
La demande de l’ANLA s’ajoute à celle faite les jours précédents par l’Unité Nationale de Gestion des Risques de Catastrophes (Ungrd) au projet dans ce même sens. Cette entité a demandé à Hidroituango, en plus de mettre à jour le plan de gestion des risques, de le socialiser dans les municipalités en aval de la centrale hydroélectrique, notamment à Valdivia, Cáceres, Tarazá, Ituango et Briceño.