Dans l'étude nationale sur l'eau de 2010, Ideam a estimé les réserves d'eau souterraine du pays à 5 848 kilomètres carrés.  Cependant, il n'y a d'informations acceptables que pour moins de 31% des aquifères du territoire national.

Le sommet sur les eaux souterraines a commencé à Paris, savez-vous ce que c’est ?

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a entamé ce mercredi au siège de l’UNESCO à Paris un sommet sur la eaux souterrainesdans le but d’avancer dans l’étude et la prise en charge d’une ressource souvent méconnue ou mal gérée qui pourrait être la solution à la rareté de l’eau douce dans le monde. (Peux lire: La pêche artisanale de la rivière Magdalena a été déclarée patrimoine culturel immatériel)

La eau souterraine Elle représente 99 % des ressources en eau de la planète et environ 50 % de la population mondiale l’utilise, mais on manque de connaissances sur son traitement, ce qui entraîne des problèmes de surexploitation et de contamination.

En Colombie, on sait peu de choses sur les aquifères présents sur le territoire national. Les informations les plus récentes sur les eaux souterraines du pays datent de 2004, lorsque « l’Atlas colombien des eaux souterraines » a été préparé par Ideam. (Vous etes peut etre intéressé: Les rats ont été éradiqués d’une île du Chili et les oiseaux marins ont pu revenir. Comment?)

A cette époque, on estimait qu’environ 75% du territoire présentait des conditions favorables au stockage des eaux souterraines. À son tour, dans l’étude nationale sur l’eau de 2010, l’Institut a calculé les réserves du pays à 5 848 kilomètres carrés. Cependant, comme l’a reconnu la même entité en 2020, il reste beaucoup à savoir sur les aquifères du pays, puisque seules des informations acceptables sont disponibles pour 30,8%.

« Quatre milliards de personnes vivent dans des régions manque d’eau et cette rareté augmente avec la changement climatique. Les eaux souterraines font partie de la solution si elles sont gérées durablement », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de deux jours. (Vous pouvez également lire : Ils saisissent plus de 1 000 kilos de pêche illégale dans le Pacifique colombien)

« L’eau est un défi très important dans nos vies et face à cet énorme défi nous sommes confrontés à un paradoxe : l’eau douce de la terre ne fait pratiquement l’objet d’aucune gestion internationale », a déclaré le directeur.

Sous la devise « Rendre l’invisible visible », l’ONU a travaillé en 2022 pour sensibiliser à l’utilisation des aquifèresqui culmine avec la célébration de cette rencontre internationale.

Pour Azoulay, il s’agit « d’une première avancée » vers la prochaine conférence des Nations unies sur l’eau en mars 2023, la deuxième de l’histoire et la première à se tenir depuis 1977. (Vous pouvez également lire : Toutes les régions du monde ont subi des extrêmes dans leurs cycles pluvieux en 2021)

Manque de coopération internationale

Ce sommet parisien abordera quatre grands aspects de la problématique des eaux souterraines : manque d’information, capacité de développement, innovation et gouvernance.

Bien que l’ONU ait recensé 468 aquifères transfrontaliers dans le monde, seulement 1,2% d’entre eux font l’objet d’accords de gestion entre pays, ce qui freine les progrès dans l’entretien et l’étude des eaux souterraines. (Vous etes peut etre intéressé: Plus de 5 000 millions de personnes auront des problèmes d’accès à l’eau en 2050)

L’un des principaux objectifs de ce sommet est de lancer la Coalition pour la coopération sur les eaux transfrontalièresqui espère, entre autres objectifs, augmenter la proportion de bassins transfrontaliers et augmenter le financement international pour la coopération dans le domaine de l’eau transfrontalière.

« Le problème de la coopération sur fleuves internationaux Oui aquifères c’est très grave », assène la directrice de l’Unesco pour les eaux souterraines, Alice Aureli.

Pour Aureli, la méconnaissance des aquifères fait peur aux pays de coopérer, mais insiste sur la nécessité d’avoir une « vue d’ensemble » de l’état des eaux souterraines. Le directeur espère que ce sommet mettra en lumière « les déficits, les défis et les problèmes les plus importants sur les eaux souterraines ».

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