L’ONU parvient à un accord juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique
Plus de 175 pays, réunis à l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement qui s’est tenue à Nairobi (Kenya) ont conclu ce mercredi une résolution internationale pour mettre fin à la pollution plastique. Il s’agit d’un accord contraignant que les signataires seront tenus de respecter. L’objectif est ainsi de faire face à l’une des plus grandes menaces à la fois pour la diversité des écosystèmes et pour la santé des populations. La pollution plastique est un élément clé de l’une des trois crises environnementales auxquelles nous sommes confrontés (changement climatique, perte de biodiversité et pollution).
Une enquête récente —réalisée l’été dernier dans 28 pays par Ipsos Oui Juillet sans plastique—, publié la semaine dernière en prélude à l’Assemblée tenue à Nairobi, a conclu que 88 % de la population mondiale, en moyenne, considèrent qu’il est essentiel, très important ou assez important de parvenir à un accord mondial pour le combattre. L’Espagne, avec la Grande-Bretagne (tous deux avec 90%), est le deuxième pays européen, seulement après l’Italie (94%), qui montre le plus haut niveau de croyance en l’importance d’un traité international pour lutter contre la pollution plastique.
Il s’agit d’un instrument juridiquement contraignant conçu principalement pour lutter contre les plastiques à usage unique
L’Assemblée a réuni plus de 3 400 participants en personne et 1 500 autres en lignedont 79 ministres et 17 hauts fonctionnaires, dont le secrétaire d’État à l’Environnement du Ministère de la transition écologique et de l’enjeu démographique, Hugo Moran.
« Nous nous félicitons de l’élan obtenu lors de cette Cinquième Assemblée des Nations Unies pour l’environnement », a déclaré Hugo Morán, dans une vidéo diffusée en plénière de la réunion. Morán a souligné « l’énorme progrès accompli pour parvenir à un accord sur une proposition de résolution visant à établir un comité de négociation international avec le mandat atteindre un instrument juridiquement contraignant pour résoudre le très grave problème de la pollution plastique ».
Cette initiative, approuvée ce mercredi juste avant la clôture de l’UNEA-5, « contribue à notre ambition de restaurer la santé des écosystèmes », a souligné le secrétaire d’État. Selon lui, « il est essentiel contempler le cycle complet du plastique — production, consommation et gestion des déchets — s’attaquer aux microplastiques et concevoir des mesures à l’échelle régionale, nationale et mondiale. » Morán a indiqué que « le mandat de l’UNEA devrait être réalisée rapidement sur la base de la mise en œuvre et l’Espagne contribuera à ce qu’il en soit ainsi ».
Sarah Romero
Les principales ONG environnementales réclament depuis longtemps l’accord qui se dévoile aujourd’hui. Par exemple, le PDG de WWF International, Marco Lambertinidénonce que la crise du plastique « menace d’être incontrôlable », pour laquelle il considère qu' »il est temps » que les gouvernements du monde entier assument le leadership, étant donné que les gens ont clairement exprimé leur opinion« .
« Les gouvernements ont maintenant le responsabilité et opportunité d’adopter un traité mondial sur les plastiques – qui est juridiquement contraignant et établit des règles et réglementations mondiales qui couvrent l’ensemble du cycle de vie du plastique – afin que nous puissions éliminer la pollution plastique dans l’environnement d’ici 2030 », défendu juste avant la décision.
Plus de 175 pays, réunis à l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement qui s’est tenue à Nairobi (Kenya) ont conclu ce mercredi une résolution internationale pour mettre fin à la pollution plastique. Il s’agit d’un accord contraignant que les signataires seront tenus de respecter. L’objectif est ainsi de faire face à l’une des plus grandes menaces à la fois pour la diversité des écosystèmes et pour la santé des populations. La pollution plastique est un élément clé de l’une des trois crises environnementales auxquelles nous sommes confrontés (changement climatique, perte de biodiversité et pollution).