Minambiente demandera une licence environnementale pour Canal del Dique
Dans le Canal del Dique, dans les Caraïbes colombiennes, un contrat d’alliance public-privé établi par la Agence Nationale des Infrastructures (ANI) cherche à réaliser l’un des plus importants projets de lutte contre le changement climatique du pays. Ces travaux visent à réduire l’entrée incontrôlée de sédiments dans la baie de Carthagène et à contrôler le risque d’inondation dans la zone d’influence du canal. L’idée est d’y parvenir grâce à un système d’écluses et de portails. (Lire: Les revendications des communautés noires contre les travaux du Canal del Dique)
Dans la juridiction du canal, il y a eu des niveaux élevés de sédimentation, d’inondations et de fuites dans la municipalité de Santa Lucía en raison de l’augmentation des niveaux d’eau. Des dommages aux marécages et des menaces pour les défenseurs de l’environnement ont également été enregistrés.
Cependant, comme l’explique cette note, des doutes subsistent quant à ses éventuels impacts sur les écosystèmes environnants, puisque le canal del Dique est composé de marécages, de zones humides et de plaines inondables.
Face à ces inquiétudes, la Ministre de l’Environnement, Susana Muhamad, ce vendredi 26 août, lors de l’installation de la Commission Accidentelle de la Chambre des Représentants, a annoncé qu’elle exigera la licence environnementale pour l’entrepreneur de l’Association Public-Privé de le Canal du Dique.
Au sein de la commission, Muhamad a assuré que « du secteur de l’environnement, l’exigence de licence environnementale pour ce projet sera incluse dans le cahier des charges en cours de discussion. La licence environnementale, si elle est accordée maintenant ou plus tard, signifie qu’une étude d’impact environnemental approfondie et sérieuse est réalisée dans toute l’écorégion, ici nous intégrerons les connaissances des communautés ». (Vous pouvez lire: ‘La réputation de Sacyr compte pour l’appel d’offres du Canal del Dique’: Bureau du contrôleur)
Muhamad, en plus d’annoncer la licence environnementale, a demandé que la mémoire historique du pays soit respectée et que les plaintes de menaces des dirigeants communautaires soient prises en compte. Certains groupes d’Afro-Colombiens et de pêcheurs d’Atlántico, Bolívar et Sucre, par exemple, disent qu’ils ne sont pas opposés au projet, mais demandent à être pris en compte, comme le rapporte cet article.
Pour Muhamad, le projet Canal del Dique « n’est pas seulement un ouvrage de génie civil, il faut inclure la recherche de personnes dans l’appel d’offres, car il y a là une part de vérité historique. Il est essentiel d’inclure dans les termes de référence du projet la réalité de l’enterrement des victimes de violence ».
Le ministre souligne également que ce projet ne dispose pas de l’instrument environnemental nécessaire. Adil Meléndez, membre de la communauté et de l’Alianza Canal del Dique, a soutenu cette préoccupation, car, dit-il, « il y aura de graves conséquences environnementales. Ce projet n’a pas garanti le droit à l’accord et à la participation environnementale, n’envisage d’intervenir dans aucun écosystème et entraînera des impacts sur les écosystèmes stratégiques. (Lire aussi: ANI reporte l’attribution du mégaprojet Canal del Dique)
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