Que signifie s’organiser autour de l’eau ? (Opinion)
Ces derniers jours, nous avons vu les impacts tangibles de la changement climatique en Colombie et les événements les plus récents d’inondations et d’ouragans nous ont montré que la nécessité de s’adapter pour mieux y faire face et d’être résilient est une priorité qui n’attend pas.
Cela semble également être la compréhension du nouveau gouvernement, qui, dans différents scénarios, a mis en évidence comme l’une de ses priorités d’orienter le pays vers une aménagement du territoire autour du Eau. Mais qu’est ce que ça veut dire? Sandra Vilardy, sous-ministre de l’Environnement, a mentionné sur son compte Twitter que : « s’ordonner autour de l’eau, c’est reconnaître qu’en temps de crise climatique il vaut mieux la laisser couler que d’essayer de la contenir, de la restreindre ou de l’envahir ».
Triez-nous Eauest alors d’améliorer nos capacités, de nous adapter et de développer les compétences nécessaires pour vivre avec le Eau qui doit courir (Lire: Ils créent l’Alliance environnementale pour Carthagène avec laquelle ils cherchent à restaurer la baie)
La question qui se pose est de savoir comment y parvenir. D’une part, nous devons améliorer notre utilisations du sol et s’assurer que notre activités productivesen particulier le la production agricolefaire un usage efficace et durable du Eau. Le secteur agricole et/ou agro-industriel consomme 43% de la Eau du pays, étant le consommateur le plus représentatif (IDEAM et al., 2018).
Pour atteindre les secteurs une agriculture plus durablele gouvernement devrait veiller à ce que ces activités ne soient menées que là où vocation du sol permettre, qu’ils ne prolongent pas la frontière agricole et qui ont des critères spécifiques et obligatoires pour l’utilisation et la conservation des sources d’eau. Par conséquent, le nouveau Plan national de développement (PND) doit inclure des objectifs et des mesures spécifiques à cet effet. Le premier est de faire en sorte que l’un des indicateurs de gestion du prochain gouvernement soit l’augmentation du nombre de hectares transformés des systèmes conventionnels vers des systèmes agricoles, d’élevage et forestiers durables. Cela nous permettra d’entreprendre le changement vers une production agricole qui applique des critères de protection et d’utilisation durable des Eau. De plus, cela nous permettra d’avoir un secteur agricole qui s’adapte à la dynamique naturelle de l’eau, qui coule, ouvre ses propres cours et récupère toujours ses chemins. Nous avons essayé de contrôler la Eau pour qu’elle s’adapte à nos systèmes de production, mais il est temps de comprendre qu’il faut les rendre résilients chemins d’eaud’autant plus en ces temps que changement climatique.
La seconde est d’avancer vers l’octroi de licences environnementales pour les activités agricoles qui ont le plus d’impact dans le pays. Aujourd’hui, cette exigence ne s’applique pas aux projets agro-industriels qui ont un très fort impact sur le Eau du pays. Cela rendra obligatoire l’orientation de la production vers la protection de notre rivières et zones humideset ainsi garantir que cette génération et les générations futures puissent disposer et accéder à eau de qualité. (Lire : Voici comment le changement climatique et les inégalités menacent les enfants colombiens aujourd’hui)
D’autre part, nous devons assurer la conservation efficace et à long terme de nos rivières et de nos zones humides. Nous y parviendrons non seulement avec des activités productives durables, mais aussi avec des chiffres de conservation tels que zones protégées. Il est essentiel non seulement de veiller à ce que 30 % de nos mers et de nos terres se trouvent dans des zones protégées, mais aussi de nos rivières et de nos zones humides. Aujourd’hui, cela ne fait pas partie du panorama de protection environnementale dans le pays. Il est absolument indispensable de l’intégrer en priorité au sein du PND pour assurer la disposition autour de l’eau.
Actuellement, selon les calculs de La conservation de la nature (TNC) Colombie, 16 % de nos rivières et 88 % de nos marécages sont hors de zones protégées national ou régional dans le pays. Au minimum, nous devons nous assurer que d’ici 2030 nous atteindrons un 30% de conservation et que, d’ici 2026, qui est la fin de cette période gouvernementale, on atteigne au moins 21 % de protection des zones humides et 23 % de protection des rivières.
Enfin, nous ne pouvons pas oublier que le peuples indigènes et les communautés locales sont des acteurs clés pour réaliser la commande autour de l’eau. Nous devons veiller à ce que notre processus d’adaptation au changement climatique et vers la protection de l’eau, intégrer leurs connaissances ancestrales et les reconnaître et les lier efficacement aux processus de conservation. Nous devons les reconnaître en tant qu’autorités environnementales, réformer le SINA pour que cela se produise et concevoir des chiffres de conservation pour une administration autonome par les communautés et avec une certitude de durabilité financière qui sont incorporés dans le SINAP. (Lire : Voici comment le changement climatique et les inégalités menacent les enfants colombiens aujourd’hui)
L’eau marque et suit son cours et y revient toujours pour que nous la canalisions, l’ordonnions et traçions sa trajectoire. L’eau marque les cycles pour pouvoir cultiver, marque les limites pour organiser nos établissements humains, etc. Si nous ne comprenons pas ses cours et sa dynamique, nous continuerons à nous adapter de manière réactive et non préventive : relocalisation de quartiers, de villes, assèchement de zones humides à cultiver toute l’année alors que les Eau il a ordonné une agriculture stationnaire et une adaptation de nos activités.
Le gouvernement dispose de quatre ans pour atteindre ces objectifs, main dans la main avec les autres acteurs. temps, comme le EauContinuer à courir.
*Directeur de l’organisation environnementale The Nature Conservancy en Colombie
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