tout à la fois et partout
Actuellement là 45 000 (MW) d’énergie éolienne et photovoltaïque installé en Espagne. L’objectif du Gouvernement, inscrit dans le Plan National Intégré Énergie Climat, est de atteindre 90 000 MW en 2030. Toutefois, les autorisations d’accès et le raccordement au réseau de transport d’électricité aux nouvelles installations Ils ajoutent déjà près de 150 000 MW. Et ce n’est que le début.
Pour faciliter l’implantation de nouveaux projets renouvelables et accélérer leur raccordement au réseau électrique, le Gouvernement vient de créer la Division des projets d’énergie électrique. Rattaché au Secrétariat d’Etat à l’Energie, ce nouvel organe administratif a pour principale fonction d’agir comme guichet unique d’accélérer le traitement des autorisations administratives pour les nouvelles installations renouvelables, dans le but, entre autres, de « réduire significativement l’impact de la crise du prix du gaz sur prix de l’électricité”.
José Luis Gallego
Ces autorisations d’accès se traduisent à leur tour en un grand nombre de projets. Si l’on ajoute ceux accordés par l’Administration générale de l’État, qui traite le plus pouvoir ou celles qui s’étendent sur des terres dans plusieurs communautés autonomes, et celles qui approuvent ces dernières, on parlerait de près de quinze cents projets d’énergie renouvelable approuvées ou sur le point d’être approuvées : des méga-parcs avec des éoliennes et des panneaux photovoltaïques aux petites installations.
Une telle accumulation de dossiers a complètement débordé la capacité de gestion de l’administration, formant un bouchon bureaucratique qui est désormais destinée à être dissoute avec la création du nouvel organe. La slogan du gouvernementauquel les communautés autonomes ont adhéré, est éliminer les obstacles administratifs et accélérer les permis pour ensemencer l’Espagne avec des installations éoliennes et photovoltaïques : tout à la fois et partout.
Ce but est très bon pour remplir le objectifs de décarbonation que l’UE s’est fixée, ce qui, comme Bruxelles le reconnaît, sera impossible sans accélérer la transition énergétique vers un modèle dans lequel les énergies renouvelables sont l’élément fondamental du panier de technologies. Et cela, heureusement pour tout le monde, se produit déjà dans l’ensemble de l’UE, où l’éolien et le photovoltaïque sont déjà devenus les principales sources de production d’électricité, avec 22 % du total : deux points devant le gaz et six devant le charbon. En Espagne, le photovoltaïque a augmenté de plus de 20 % en 2021faisant un pas de géant pour presque égaler l’Allemagne.
Les risques de l’open bar
Le problème est que ce rythme de mise en œuvre, ce slogan du gouvernement si cinématographique du « tout à la fois et partout », fait courir le risque que le développement des énergies renouvelables entre en conflit avec la conservation de la nature, la protection de la biodiversité et le mode de vie dans le monde rural, tel et comme le soulignent les Espagnols Association for Environmental Impact Assessment (EIA) et démontrer la constante manifestations contre les mégaparcs.
Cette entité, qui s’assure que les projets d’installation d’énergies renouvelables respecter les règles de protection de l’environnementa souligné dans une déclaration récente et sévère que les plans du gouvernement impliquent « le démantèlement temporaire du cadre légal et réglementaire qui représente le évaluation environnementale en tant qu’instrument de protection environnementale et sociale, en éliminant les outils de sauvegarde qui étaient disponibles pour faire approuver des projets d’énergie renouvelable avec certains garanties minimales de protection et de pérennité”.
De l’avis de l’EIA « en Espagne envisagent actuellement plusieurs mégaprojets photovoltaïques et parcs éoliens avec une répercussion possible sur plusieurs dizaines de milliers d’hectares d’extension, qui à leur tour nécessitent l’évacuation de lignes électriques de plusieurs kilomètres, dont impact territorial, social et environnemental c’est incontestable ».

José Luis Gallego
Pour éviter ces impacts, il est nécessaire que les procédures soient toujours traitées d’un point de vue environnemental et le respect de la nature, sinon on ne parlerait pas d’énergie propre.
Il ne s’agit pas d’arrêter le nécessaire développement des énergies renouvelables, outil de base pour atténuer le changement climatique et éviter la volatilité du tarif de l’électricité, mais plutôt de garantir, comme le rappelle l’EIA, « une prise de décision adéquate pour éviter les impacts sur biodiversité, paysage, communautés locales et la structure territoriale » pour éviter que « les économies temporaires recherchées finissent par supposer un assouplissement des exigences environnementales dont des conséquences désastreuses au niveau territorial et socialentravera notre développement et celui des générations futures ».
Actuellement là 45 000 (MW) d’énergie éolienne et photovoltaïque installé en Espagne. L’objectif du Gouvernement, inscrit dans le Plan National Intégré Énergie Climat, est de atteindre 90 000 MW en 2030. Toutefois, les autorisations d’accès et le raccordement au réseau de transport d’électricité aux nouvelles installations Ils ajoutent déjà près de 150 000 MW. Et ce n’est que le début.