Parc éolien de La Guajira.

Transition énergétique avec des règles du jeu stables

ISAGEN s’allie aux institutions et continue de s’engager à être des acteurs clés de l’accélération de la transition énergétique proposée par le gouvernement du président Gustavo Petro.

On a beaucoup écrit sur la situation des tarifs énergétiques en Colombie et dans le monde. Dans le pays, grâce au leadership du Ministre des Mines et de l’Energie et favorable à l’accompagnement d’une amélioration des charges à la consommation, ISAGEN Il a été un acteur important et proactif pour faire partie des solutions, avec d’autres agents de la chaîne énergétique, que nous avons travaillé ensemble pour générer des stratégies pour alléger les factures reçues par des millions de Colombiens.

ISAGEN, par exemple, en tant qu’allié des institutions de régulation et dans le cadre de l’accord pour la justice tarifaire, a offert des remises à son portefeuille de clients commerciaux qui desservent le marché réglementé, garantissant une remise réelle sur les prix qui s’appliqueront dans le dernier trimestre 2022 et fixant un prix plafond maximum en 2023.

(lis: Défis du secteur de l’électricité en Colombie)

Le marché colombien de l’électricité a bénéficié d’un cadre réglementaire stable qui a soutenu l’expansion d’une capacité de production d’électricité fiable au cours des 30 dernières années, résultat d’un processus de construction avec les entités qui régissent le secteur, et d’avancées dans une transition énergétique qui garantira une plus grande la fiabilité et des tarifs équitables, comme c’est l’objectif de tous, mené par ISAGEN, avec deux parcs éoliens et deux parcs solaires livrés en 2022 et une matrice de production entièrement renouvelable.

Les estimations de l’UPME indiquent que la demande énergétique future en Colombie devrait croître d’environ 2,5 % par an. Cependant, ces dernières années, la demande a augmenté d’environ 5% et, à l’avenir, la décarbonation du pays pourrait augmenter ces projections. Cependant, aujourd’hui, d’autres acteurs de la chaîne entretiennent une grande incertitude quant au démarrage d’Hidroituango, des nouvelles lignes de transmission ou des autres projets renouvelables à La Guajira.

(Lis: Un agriculteur de Guaviare a échangé du bétail contre la mission de planter une forêt)

Dans un scénario conservateur, le pays aurait besoin de centrales capables de fournir 2 500 GWh d’énergie, ce qui équivaut à entre 600 et 1 500 MW de nouvelle capacité chaque année (selon la technologie choisie), pour soutenir la croissance de la demande. Les sources de cette expansion viendront sûrement des Petites Centrales Hydroélectriques, PCH, ou des centrales photovoltaïques et les investissements nécessaires seraient de l’ordre de 7 milliards de pesos par an.

Réaliser cette expansion et assurer l’approvisionnement normal de la demande est un défi. ISAGEN est à l’avant-garde de cet objectif et pour cette raison, il continue d’augmenter sa capacité de production propre, bien que l’environnement macroéconomique soit complexe et que les tendances internationales prévoient de plus grandes turbulences. Pour donner un exemple, des taux d’intérêt élevés et une dévaluation accélérée ont augmenté le coût des projets de près de 40 %, au cours des 24 derniers mois. De plus, un thermomètre de ce phénomène a été la dernière vente aux enchères de contrats à long terme provenant de sources non conventionnelles, qui ont livré des prix de l’énergie supérieurs de 20 % au marché.

Pour réaliser cette expansion, un travail conjoint entre le gouvernement et le secteur privé est essentiel pour assurer l’autorisation environnementale et son suivi, ainsi que la construction dans les délais et les coûts et le démarrage des centrales de production et de transmission requises. Pour notre part, à l’ISAGEN, nous sommes des alliés de la transition et des institutions et nous continuons à nous engager à être des acteurs clés pour accélérer la transition énergétique proposée par le gouvernement du président Gustavo Petro.

(lis: Un traitement vert pour les eaux grises de l’Atlantique)

L’investissement dans de grands projets d’infrastructure nécessite des règles du jeu stables, avec des ajustements maîtrisés. Il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’investissements de plus de 30 ans qui reposent sur la crédibilité des agents, dans un cadre réglementaire clair et la logique d’un marché concurrentiel. Le plus grand atout du secteur de l’électricité est son institutionnalisation et nous ne devons pas laisser la situation nous conduire à des changements hâtifs qui, à long terme, pourraient être coûteux pour le pays.

Si nous voulons des tarifs plus compétitifs, la voie consiste à étendre la capacité du système, afin qu’il soit résilient au changement climatique et diversifié dans ses sources de production, en tirant parti des ressources disponibles dans le pays. Pour cela, les conditions réglementaires et concurrentielles qui soutiennent ces investissements doivent être assurées. Sinon, les taux auront tendance à remonter et nous courrons des risques d’approvisionnement qui seraient désastreux, comme c’est déjà le cas en Europe. Il ne faut pas oublier que l’énergie la plus chère est celle que vous n’avez pas. Le pays en souffrait déjà au début des années 1990. Nous sommes à temps pour prendre des mesures mesurées et à un bon rythme sans gaspiller ce qui a été construit.

*Directeur général de l’ISAGEN

A lire également