Voici à quoi ressemblent les récifs coralliens après sept ans de restauration
L’ONG Coral Guardian développe des alternatives pour faire face à la dévastation subie par les récifs coralliens suite à la pêche à la dynamite sur l’île de Hatamin (Indonésie).
« Notre équipe a reconstruit le substrat en transplantant des fragments de coraux récupérés dans la zone dans des structures solides, appelées ‘nurseries’, afin de leur offrir les meilleures conditions possibles pour leur développement », a expliqué Coral Guardian à IFLScience. « Malgré les forts courants de la zone, cette technique stabilise les fragments de corail sur une structure métallique solide où les coraux vont pousser, redonnant vie au récif. »
Avant 2015, la pêche à la dynamite était légale dans la région. Malgré le fait qu’il s’agissait d’un moyen simple de capturer des animaux, cela avait de graves conséquences pour l’environnement, les chaînes alimentaires et la stabilité des écosystèmes.
Bien que l’interdiction de cette pratique ait été la première étape de la réparation des récifs coralliens de l’île Hatamin, la dynamite était utilisée régulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale, ce qui signifiait que les dégâts étaient importants et qu’il fallait chercher des alternatives innovantes pour faire face à ce problème.
« À la suite de ce travail de sept ans, l’équipe collecte maintenant des fragments de coraux bien développés (certains coraux mesurent environ 40 centimètres) pour de nouvelles greffes de coraux. Cela permet aussi de développer des coraux qui peuvent être plus résistants à certains facteurs de stress, comme le changement climatique, ayant déjà traversé un premier stress avec fragmentation », précise l’organisme.
Ainsi, ils ont restauré plus de 53 000 coraux et ont ramené cinq fois plus d’espèces de poissons dans la région au cours des quatre dernières années. Ils ont également établi une zone marine protégée de 1,2 hectare pour créer un impact social sur les pêcheries environnantes.
Parmi les espèces qui sont revenues dans la région figurent les requins à pointes noires (Carcharhinus limbatus), kraits de mer à lèvres jaunes (Laticauda colubrine), les lamantins (Trichechus spp.), tortues vertes (Chelonia mydas) et les baleines bleues (Balaenoptera musculus).
« Sans coraux, il n’y a plus de récifs, et sans récifs, nous perdrions plus d’un quart de toute la biodiversité marine », a noté Coral Guardian. « De plus, sans biodiversité marine, les communautés locales ne peuvent pas subvenir aux besoins de leurs familles grâce à la pêche. En fait, plus de 550 millions de personnes dépendent directement des récifs coralliens pour vivre », a conclu l’organisation.
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