L'Orénoque est la région la plus touchée par les incendies en 2023.

Les incendies en Orénoque et en Amazonie affectent la qualité de l’air de Bogotá

Le masque revient à Bogotá. Cette fois, la raison n’est pas le covid-19, mais la mauvaise qualité de l’air. Selon la Fondation pour la conservation et le développement durable (FCDS), la principale raison de cette situation, qui a conduit les autorités du district à imposer une série de mesures, est la pollution de l’air générée par les incendies en Orénoque et en Amazonie.

Selon une analyse faite par l’organisme, du vendredi 24 février à ce jour, plus de 10 000 foyers d’incendies ont été recensés dans ces deux régions : plus de 9 600 en Orénoque et 530 en Amazonie. (lire: Les résultats des mesures de Lula au Brésil pour stopper la déforestation pourraient prendre du temps)

Le FCDS est parvenu à cette conclusion après avoir examiné les données du système de surveillance des incendies planétaires Global Forest Watch, l’Institut national brésilien de recherche spatiale (INPE) et l’examen des capteurs et des satellites.

« Ces brûlures projettent des particules PM2,5 dans l’atmosphère, qui sont transportées par les vents et parcourent des milliers de kilomètres jusqu’à atteindre des villes comme Bogotá, Medellín et Bucaramanga, où elles affectent la qualité de l’air et donc la santé humaine », a précisé le FCDS.

Selon les experts de la fondation, la particule PM2,5 peut être facilement inhalée et pénètre dans la circulation sanguine à travers la barrière air-sang dans les poumons, « affectant la santé des gens ». C’est pourquoi à Bogotá, parmi les mesures adoptées, figure la restriction de l’activité physique en plein air dans les écoles de 6h00 à 10h00.. (A lire aussi : Quelle est la prochaine étape pour La Guajira après 40 ans de dépendance au charbon)

Ces mesures ne sont pas nouvelles pour la capitale, puisque l’année dernière, la maire Claudia López a demandé aux citoyens de s’abstenir d’activités physiques à l’extérieur pour cette raison même.

Le FCDS a rapporté que le lundi 27 février, la grande concentration de particules PM2,5 se trouvait à Putumayo, au sud de Meta, Guaviare et Vichada. Ce sont les endroits où les émissions sont les plus élevées dues au brûlage des couvertures de pâturage et des zones déboisées. C’est pourquoi elle recommande de prendre des mesures contre la contamination dans ces services.

Incendies en Amazonie et en Orénoque

Selon le FCDS, l’Orénoque est actuellement la région la plus touchée par les sources d’incendie. Trois de ses municipalités concentrent près de la moitié des foyers enregistrés dans cette région : Puerto Carreño (2 378), Cumaribo (1 187) et La Primavera (1 114).

En revanche, en Amazonie, les municipalités avec le plus grand nombre de foyers d’incendies entre le 24 et le 27 février étaient : San José del Guaviare (252), Puerto Guzmán in Putumayo (97), San Vicente del Caguan (65) et Cartagena del Chairá à Caquetá (54). (lire: En seulement 17 jours, la déforestation en Amazonie brésilienne a battu les records de février)

Au cours des 30 premiers jours de 2023, 13 123 alertes incendie ont été enregistrées dans tout le pays. Les départements avec les taux de déforestation les plus élevés ces dernières années (Vichada, Meta, Caquetá et Putumayo) ont concentré 59% des incendies.

Cela signifie une réduction de 70% des alertes incendie par rapport à janvier 2022, où plus de 41 960 alertes incendie avaient été émises dans tout le pays, selon les informations du FCDS.

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