Les investissements dans l’adaptation au changement climatique stagnent (ONU)
Le financement de l’adaptation climatique dans les pays en développement a chuté de 15 % sur un an en 2021, selon le ONUqui considère que ce chiffre montre que la lutte contre le réchauffement climatique est au point mort.
« Les progrès en matière d’adaptation au climat ralentissent dans tous les domaines, même s’ils devraient s’accélérer pour faire face aux conséquences de plus en plus graves du changement climatique », indique le rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
« En raison des besoins croissants de financement de l’adaptation et de la fluctuation des fonds d’investissement, le déficit actuel de financement de l’adaptation est actuellement estimé entre 194 et 366 milliards de dollars par an », ajoute-t-il.
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Selon l’ONU, « les flux de financement public multilatéraux et bilatéraux pour l’adaptation dans les pays en développement ont diminué de 15 %, pour atteindre 21 milliards de dollars en 2021 ».
Les coûts de l’adaptation dans les pays en développement sont estimés à 215 milliards de dollars par an pour la période 2021-2030, tandis que le financement nécessaire est estimé à 387 milliards de dollars par an.
Le PNUE indique que « les besoins de financement de l’adaptation des pays en développement sont 10 à 18 fois supérieurs aux fonds publics internationaux ».
Stagnation
Dans l’Adaptation Gap Report 2023, l’ONU identifie sept voies pour augmenter le financement, notamment les dépenses intérieures et le financement du secteur privé et de la communauté internationale, les envois de fonds, l’augmentation et l’adaptation du financement pour les petites et moyennes entreprises et une réforme du système international. architecture financière.
En outre, le PNUE déclare que le nouveau Fonds pour les pertes et dommages « devra évoluer vers des mécanismes de financement plus innovants pour atteindre le montant d’investissement nécessaire ».
Pour le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, le déficit de financement montre que la lutte contre le changement climatique « stagne ».
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Selon le PNUE, le déficit s’est creusé malgré les promesses faites lors de la COP26 à Glasgow de doubler le financement de l’adaptation entre 2019 et 2025, ce qui constitue un « précédent inquiétant ».
Les mesures visant à réduire l’exposition et la vulnérabilité des pays et des populations aux effets du changement climatique constituaient un point important de l’Accord de Paris visant à contenir le réchauffement climatique « en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels ».
De nombreuses économies en développement, les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre, sont parmi les plus exposées aux effets dramatiques et destructeurs du réchauffement climatique : événements climatiques extrêmes, montée des eaux, incendies, sécheresses, etc.
« Cette incapacité à s’adapter de manière adéquate intensifie la crise climatique et a des conséquences massives dans les dégâts qu’elle engendre, en particulier pour les plus vulnérables », affirment les auteurs du rapport.
« Les 55 économies les plus vulnérables du point de vue climatique ont déjà subi des dommages s’élevant à plus de 500 milliards de dollars au cours des deux dernières années », précisent-ils.
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