Le secrétaire général de l'ONU António Guterres.

« Les pays riches doivent atteindre zéro émission nette de carbone d’ici 2040 », Guterres

Ce lundi, les membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un groupe qui vise à expliquer tout ce que l’on sait jusqu’à présent sur le réchauffement climatique, ont publié leur dernier rapport. Dans le document, ils ont rassemblé les résultats des enquêtes menées au cours des huit dernières années et assurent que si l’humanité veut que la température de la planète n’augmente pas de 1,5 °Celsius, comme cela a été spécifié dans l’Accord de Paris, en 2015, ils doivent réduire son carbone émissions de 48 % d’ici 2030. (Lire : « Dernier » appel à l’action des scientifiques qui ont étudié le changement climatique)

Avant la présentation des résultats définitifs du document, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé aux pays riches d’avancer leurs objectifs de neutralité carbone « au plus près de 2040 » au lieu de 2050, comme cela avait été convenu il y a quelques mois.

Selon Guterres, faire avancer cet objectif serait essentiel pour « désamorcer la bombe climatique, puisque l’humanité, qui marche sur une fine couche de glace, peut encore limiter le réchauffement climatique à un maximum de 1,5º Celsius, mais pour ce faire, il faut un percée pour l’action climatique.

Pour le secrétaire, dans cette bataille contre la montre, tous les pays doivent contribuer et cela doit être fait dans tous les secteurs de l’économie. « Quant aux pays en développement, pour leur part, ils devraient s’aligner sur l’échéance 2050 pour atteindre la neutralité carbone », ajoute-t-il. (Vous pouvez lire : L’océan Arctique se réchaufferait plus rapidement que prévu)

Mais qu’entendez-vous par atteindre zéro émission nette de carbone ou neutralité carbone ? Fondamentalement, il consiste à émettre la même quantité de dioxyde de carbone (CO₂) dans l’atmosphère qui est éliminée, en utilisant différentes techniques.

Si jamais la Terre atteignait ou dépassait la limite de 2° Celsius, les effets seraient dévastateurs. Premièrement, une planète plus chaude ne séquestre pas autant de carbone. Deuxièmement, cela entraînerait un cycle mondial de l’eau imprévisible, des sécheresses et des incendies, des inondations dévastatrices, des événements extrêmes au niveau de la mer et des cyclones tropicaux plus intenses. Troisièmement, l’élévation du niveau de la mer sera inévitable et continuera d’augmenter au-delà de 2100, posant des risques pour les écosystèmes côtiers, les personnes et les infrastructures. Et enfin, il y aura moins d’options pour employer des stratégies d’adaptation au changement climatique.

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