Image de référence : Vue aérienne des dégâts causés par le passage de l'ouragan Otis à Acapulco, dans l'État de Guerrero, au Mexique, le 28 octobre 2023. // AFP

Les scientifiques proposent une nouvelle catégorie pour mesurer les ouragans

Les ouragans sont des cyclones tropicaux qui génèrent de forts courants de vent et, en fonction de leur intensité et du lieu où ils se produisent, peuvent endommager les infrastructures et mettre en danger la vie des personnes vivant dans les zones côtières. (Vous etes peut etre intéressé: En vidéo : un groupe d’orques coincé dans les glaces au large des côtes du Japon)

Ces phénomènes météorologiques se produisent lorsque des tempêtes se créent autour d’une zone de dépression, accompagnées de pluie et de vents, et dont l’intensité augmente ou diminue en fonction des conditions dans lesquelles elles se développent.

Actuellement, ces cyclones sont mesurés avec une échelle développée par les chercheurs Herbert Saffir et Robert Simpson dans les années 1970. Ils cherchaient à créer un système de mesure qui permettrait de caractériser et d’alerter les zones susceptibles d’être affectées par les cyclones. Jusqu’alors il n’existait aucun système de mesure.

Cette échelle caractérise ces phénomènes météorologiques en fonction de la vitesse de leurs vents et, par conséquent, des dégâts qu’ils pourraient générer. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’un cyclone avec des vents inférieurs à 62 kilomètres par heure (km/h), il s’agit d’une dépression tropicale. Entre 63 et 118 km/h, soit une intensité plus élevée, elle est classée tempête tropicale. (Nous recommandons: Les poissons-clowns pourraient-ils compter ? La science suggère)

À partir de là, la classification se divise en cinq échelles d’ouragans, qui génèrent déjà des alertes en cas de dommages graves aux côtes. L’ouragan de catégorie 1 présente des vents allant de 119 à 153 km/h. Le 2 passe de 154 à 177 km/h, le 3 de 178 à 208 km/h, tandis que le 4 passe de 209 à 251 km/h.

La cinquième catégorie, qui sont jusqu’à présent les ouragans les plus intenses, regroupe tous ceux qui dépassent la barrière du vent de 252 km/h. Cependant, des chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory et de l’Université du Wisconsin-Madison ont proposé une nouvelle échelle de mesure. L’étude a été publiée dans la revue Sciences environnementales.

Selon les scientifiques, l’échelle actuelle devient de plus en plus insuffisante car le changement climatique, qui génère une augmentation de la température mondiale année après année, rend les ouragans de plus en plus puissants. (On peut aussi lire : Avez-vous été invité à planter des arbres après les incendies ? Mauvaise idée, mieux vaut restaurer)

Par exemple, les typhons Meranti (2016), Haiyan (2019), Goni (2020) et Surigae (2021), qui ont touché les côtes des Philippines, ont eu des vents de plus de 306 km/h, et certains ont même dépassé les 330 km/h. .h. Pendant ce temps, l’ouragan Patricia, qui s’est produit en 2015 et a touché des zones d’Amérique centrale et d’Amérique du Nord, a dépassé la barre des 340 km/h.

Face à des événements de ce type, bien supérieurs à la classification maximale actuelle, les scientifiques proposent de créer une catégorie supplémentaire permettant de mesurer les effets du changement climatique sur ces phénomènes météorologiques et les éventuels dommages qu’ils peuvent provoquer.

Ainsi, ils proposent que la catégorie 5, la plus élevée actuellement, classe les ouragans avec des vents compris entre 252 et 309 km/h, tandis qu’une nouvelle catégorie 6 regroupe ceux qui dépassent 309 km/h.

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