Des feux de forêt intenses menacent plusieurs communautés autochtones au Canada
Au moins neuf communautés autochtones du nord-ouest du Canada sont menacées par les flammes de dizaines d’incendies de forêt qui ont brûlé des dizaines de milliers d’hectares de forêt et forcé l’évacuation de milliers de personnes. (Lire Minambiente annonce le début officiel de la saison des cyclones tropicaux)
Actuellement, la province de l’Alberta, dans l’ouest du Canada, compte 82 incendies actifs, dont 29 sont hors de contrôle. (Lire La dernière femelle d’une espèce de tortue géante meurt)
Les communautés les plus touchées sont celles de la Nation indienne crie de Little Red River, située à environ 550 kilomètres au nord de la ville d’Edmonton, dans l’extrême nord de l’Alberta.
Little Red River a déclaré jeudi dans un communiqué qu’un incendie est hors de contrôle et a consumé 24 634 hectares depuis le 2 mai. De plus, il a détruit au moins 100 structures dans les trois communautés de son territoire. D’autre part, les habitants de la communauté de Fox Lake ont reçu l’ordre d’évacuer leurs maisons.
Les dernières données officielles indiquent que 17 800 personnes restent hors de chez elles en raison de la menace des flammes.
Les autorités canadiennes ont averti que la situation va s’aggraver dans les prochains jours en raison des conditions météorologiques compte tenu des prévisions d’augmentation des températures et de réduction de l’humidité dans la province de l’Alberta.
« C’est un événement extraordinaire (et) sans précédent, auquel je pense que nous devons nous préparer à l’avenir », a déclaré cette semaine Danielle Smith, première ministre de la province de l’Alberta.
Jusqu’à présent cette année, l’Alberta a subi 426 incendies de forêt qui ont consumé plus de 400 000 hectares de forêt, soit le double de la moyenne d’une année normale.
Le nombre et l’ampleur des incendies ont forcé l’Alberta à demander l’envoi de pompiers forestiers d’autres provinces canadiennes, et même des États-Unis, ainsi que l’aide des forces armées canadiennes.
“Es un año excepcional en la medida en que la acumulación de áreas quemadas es muy rápida, al igual que la cantidad de incendios muy grandes al mismo tiempo”, aseguró a la agencia AFP Yan Boulanger, especialista en incendios forestales del Ministerio de Recursos Naturales du Canada. « Nous nous sommes retrouvés avec des broussailles très sèches et des arbres qui sont également très inflammables, car ils n’ont pas de feuilles. Les conditions de ces dernières semaines ont été très sèches.
Quelle est la raison des incendies ?
Début mai, un phénomène météorologique s’est produit qui « a apporté des conditions vraiment inhabituelles de chaleur et de sécheresse dans la province pour cette période », a déclaré Boulanger. Un pic de haute pression a empêché les précipitations et conservé la chaleur, battant plusieurs records de température dans la région.
À Edmonton, la capitale provinciale, le thermomètre a atteint 28,9 °C le 1er mai, un record absolu depuis 26,7 °C en 1931. Et jeudi, il a atteint 32,2 °C à Fort McMurray, dans le nord.
A cela s’ajoutent des vents forts favorisés par les écarts de température entre le nord froid et le sud chaud. « C’était la tempête parfaite », a déclaré Terri Lang, météorologue au ministère de l’Environnement.
Boulanger a noté que « si les conditions restent extrêmes, cela pourrait durer des semaines ou des mois ».
De même, ces derniers jours, les incendies de forêt dans cette région ont réduit la production de pétrole au Canada d’environ 4 %, le quatrième producteur mondial, en forçant l’évacuation des travailleurs de diverses opérations d’extraction.