Jusqu'à fin 2022, les inondations à La Mojana avaient fait plus de 150 000 sans-abri.

Grève illimitée à La Mojana pour exiger la fermeture du barrage de Cara de Gato

Les agriculteurs, les éleveurs et les petits producteurs de La Mojana, une sous-région qui comprend 11 municipalités dans quatre départements du nord du pays, sont sortis manifester pour la deuxième semaine consécutive au pont San Jorge, à La Apartada (Córdoba), pour exiger réponses du gouvernement national contre les inondations qui n’ont pas cessé depuis le 27 août 2021.

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C’est à cette date que le barrage contenant les eaux de la rivière Cauca s’est rompu dans le secteur connu sous le nom de Cara de Gato à San Jacinto del Cauca (Bolívar). Après plus d’un an et demi d’affectations, et en raison des manquements du gouvernement, qui avait promis de commencer les travaux de fermeture le 15 décembre, les mojaneros ont décidé d’appeler à une grève illimitée. Pour cette raison, ils ont bloqué le Troncal de Occidente qui relie la côte atlantique à l’intérieur du pays.

Selon Rodrigo García Berrío, porte-parole du Pacte social de La Mojana, la grève se poursuivra jusqu’au gouvernement national, par l’intermédiaire de l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophe. (UNGRD), apportent des réponses sur les travaux d’atténuation que réclament les habitants.

Rappelons que les mojaneros ont donné deux « ultimatums » au gouvernement. Le premier était le 15 janvier et le second a été accompli le 24 janvier. Bien que Javier Pava, directeur de l’UNGRD, ait annoncé qu’une équipe d’ingénieurs militaires serait en charge des travaux, cette idée ne s’est jamais concrétisée. Il y a déjà deux manifestations ce mois-ci et elles devraient s’étaler sur les prochains jours.

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Jusqu’à la fin de 2022, les inondations à La Mojana avaient laissé plus de 150 000 sans-abri, endommagé près de 35 000 biens, ainsi que d’innombrables pertes pour les riziculteurs, les éleveurs et autres petits producteurs. Les zones touchées comprennent six municipalités à Sucre, trois à Bolívar, une à Córdoba et une autre à Antioquia.

À la fin de l’année dernière, Susana Muhamad, ministre de l’Environnement, a parlé de la situation à La Mojana et a indiqué que son portefeuille proposait des mesures à court et à long terme. Parmi les solutions à court terme figurent : garantir la sécurité alimentaire, travailler à l’annulation de la dette agricole et relocaliser les personnes qui vivent sur la route.

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Malgré cela, les dirigeants de la sous-région se sont montrés réticents à l’éventualité d’une relocalisation et demandent également que soit respectée la convention du Conpes 4076, pour apporter une solution structurelle aux inondations.

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