Une étude récente publiée par Oxfam a révélé que les milliardaires génèrent un million de fois plus d'émissions que la moyenne.

La fenêtre permettant de limiter le réchauffement au-dessus de 1,5°C se ferme

Selon une nouvelle étude publiée par des chercheurs du célèbre Collège Impérial Londres, le monde aurait 50 % de chances d’atteindre un réchauffement de 1,5°C d’ici 2030 si les émissions de dioxyde de carbone, l’un des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, ne sont pas drastiquement réduites. (Peut lire: La municipalité d’Antioquia qui se distingue par son développement durable)

Pour arriver à cette conclusion, des scientifiques de l’université britannique ont calculé le budget carbone restant (RCB). En termes plus simples, expliquent les scientifiques, il s’agit de la quantité nette de CO₂ que « les humains peuvent encore émettre sans dépasser une limite de réchauffement climatique choisie ».

Ce RCB sert avant tout à évaluer le respect de l’Accord de Paris, adopté en 2015 et qui vise à limiter l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. En effet, les États ont proposé que cette augmentation ne dépasse pas 1,5 °C. (Vous etes peut etre intéressé: Les négociations pour créer une zone protégée en Antarctique sont reportées d’un an)

Dans une recherche récente, publiée dans Changement climatique, Les scientifiques ont calculé que si les émissions de CO₂ restaient aux niveaux de 2022, soit environ 40 gigatonnes, ce budget serait épuisé d’ici 2029.

« Ce résultat signifie que le budget est plus petit que celui calculé précédemment et qu’il a été réduit d’environ la moitié depuis 2020 en raison de l’augmentation continue des émissions mondiales de gaz à effet de serre », expliquent deux professeurs de l’Université d’Ottawa. Collège Impérial de Londres. (On peut aussi lire : Minambiente exigera l’élection du directeur de Corpomojana, pourquoi ?)

Pour Robin Lamboll, chercheur au Centre for Environmental Policy de l’Imperial College de Londres et auteur principal de l’étude, « nos résultats confirment ce que nous savons déjà : nous n’en faisons pas assez pour maintenir le réchauffement en dessous de 1,5°C ».

L’étude a également estimé à quel moment le budget carbone s’épuiserait si l’objectif est de limiter le réchauffement à 2°C. Si les émissions de dioxyde de carbone restent aux niveaux actuels, ce budget serait épuisé dans 23 ans. (Vous etes peut etre intéressé: Des médecins du monde entier appellent à une action urgente pour stopper le changement climatique)

« L’absence de progrès dans la réduction des émissions signifie que nous pouvons être de plus en plus sûrs que la fenêtre permettant de maintenir le réchauffement à des niveaux sûrs se ferme rapidement », a conclu le professeur Lamboll.

Il convient de rappeler que dans le dernier rapport publié par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la « combinaison » de scientifiques qui en savent le plus sur le réchauffement climatique, un appel similaire à l’attention a été lancé. (Peut lire: Une luciole sud-américaine a traversé l’océan et suscite l’inquiétude en Europe)

Pour limiter le réchauffement au-dessus de 1,5°C, explique le GIEC, les émissions de dioxyde de carbone doivent être réduites de 48 % d’ici 2030 ; 65 % d’ici 2035 ; 80% d’ici 2040 et enfin 99% d’ici 2050.

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