La Norvège fait un pas en avant vers l’exploration minière des fonds marins
Mardi 9 janvier dernier, le Parlement norvégien a pris une décision importante : l’approbation de fonds pour l’exploration minière de ses fonds marins, plus précisément d’environ 280 000 km2 dans l’Arctique.
Le vote a été approuvé à une large majorité : 80 voix pour et 20 contre. Pour que cette décision soit effective, il faut qu’elle soit soumise à un autre vote au Parlement norvégien.
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Cependant, l’exploitation minière marine a suscité des inquiétudes parmi certains groupes environnementaux du monde entier. En effet, et après la décision du Parlement norvégien, les médias internationaux comme AFP informations que les manifestants ont rassemblées autour de cette installation pour exprimer leur mécontentement.
« C’est dommage car la Norvège risque de créer un précédent », qui permettra « à d’autres pays de faire de même », a déclaré Frode Pleym, chef de la branche norvégienne de Greenpeace. AFP pendant la manifestation.
En ouvrant ses fonds marins à l’exploration minière, la Norvège espère – comme cela a été révélé au Parlement – devenir un « grand producteur mondial de minéraux », ce qui l’aiderait à terme à réaliser son objectif de transition énergétique.
Selon les estimations des autorités, les profondeurs océaniques de ce pays contiennent d’importants minéraux tels que le zinc, le cuivre, le cobalt et des terres rares, nécessaires à la production d’éoliennes, de téléphones portables, d’ordinateurs et de certaines batteries.
Comme nous l’avons mentionné précédemment dans Ecoloko, fin 2023, une réunion s’est tenue en Jamaïque où des représentants de plusieurs pays et des organisations de la société civile ont débattu de ce qui pourrait constituer un cadre réglementaire pour l’exploitation des minéraux des fonds marins.
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La Seabed Environmental Authority (ISA) a été chargée de convoquer ces réunions après l’émergence d’un intérêt de plusieurs pays pour l’extraction de minéraux qui seraient essentiels à la transition énergétique, comme les composants de batteries pour voitures électriques.
L’activité semble attractive en termes économiques, mais les organisations environnementales et certains pays ne sont pas d’accord avec sa réglementation, la jugeant inutile, car il existe des batteries qui peuvent fonctionner sans ces minéraux. De plus, cela est potentiellement risqué pour les écosystèmes marins, car les processus d’extraction nécessitent de grandes machines, dont l’impact n’a pas encore été évalué.
Par exemple, dans un article publié par la revue académique Natureles conséquences que ce type d’activité peut avoir sur la vie au fond des océans ont été alertées, notamment sur les méduses, nécessaires au maintien de l’équilibre de la mer.
Les chercheurs ont analysé 64 individus d’une espèce de méduse connue sous le nom de casque ou couronne (son nom scientifique est périphylla périphylla). Pour ce faire, ils l’ont soumise à deux facteurs de stress simulés pour montrer des altérations de l’expression de ses gènes, de sa respiration et de sa sécrétion muqueuse.
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