Porté par le Costa Rica et le Chili, l'accord a été signé en 2018 par 24 pays après six ans de négociations ardues.  Image de référence.

Le Costa Rica, promoteur de l’Accord d’Escazú, en passe de l’archiver

L’accord emblématique d’Escazú sur la protection de l’environnement approuvé par les pays d’Amérique latine en 2018 est sur le point de tomber dans l’oubli au Costa Rica, l’un de ses promoteurs, en raison du rejet du gouvernement, de la majorité du Congrès et des hommes d’affaires, qui le considèrent comme un frein à la reprise économique.

Le Costa Rica a été un « pays d’avant-garde, avec des positions toujours en faveur de l’environnement et des droits de l’homme », a déclaré à l’AFP le professeur de droit international Nicolás Boeglin, de l’Université du Costa Rica.

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Pour cette raison, affirme l’universitaire, il est inexplicable que l’Assemblée législative ait l’intention d’archiver l’accord, qui garantit l’accès à l’information sur les questions environnementales, le droit de participation des citoyens aux décisions qui affectent l’environnement et la protection des défenseurs de la nature.

Seuls les six députés du Front large (gauche) se sont engagés à prolonger le délai de discussion au Congrès, mais 29 voix sont nécessaires. Si le délai, qui expire le 1er février, n’est pas prolongé, l’accord sera archivé.

Il y a peu de soutien pour l’approuver

Porté par le Costa Rica et le Chili, l’accord a été signé en 2018 par 24 pays après six ans de négociations ardues. Elle a été ratifiée par 14 : Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bolivie, Colombie, Chili, Équateur, Guyana, Mexique, Nicaragua, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines et Uruguay.

Les délégués costaricains l’ont baptisé Accord d’Escazú, du nom d’une municipalité de San José où sa négociation a été close, et il a été signé à New York en septembre 2018 dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations Unies.

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« Le panorama actuel indique qu’il y a peu de soutien de la part des adjoints et des députés », a indiqué le ministère de l’Environnement dans une note en réponse à une interrogation de l’AFP.

Selon le député libéral Eli Fienzag, « le Costa Rica a déjà la plupart de ce qui est contenu dans l’Accord d’Escazú dans sa propre législation ; le couple de choses qui seraient nouvelles serait un obstacle monumental pour tout futur projet de développement du pays ».

De plus, lorsque Rodrigo Chaves, président du Costa Rica, a pris ses fonctions en mai 2022, il a déclaré : « le secteur privé doit être calme que l’accord d’Escazú ne soit pas à l’ordre du jour du gouvernement ». […]Je ne pense pas que ce soit bénéfique pour le pays. »

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L’Union costaricienne des chambres et associations du secteur des entreprises (Uccaep) a statué dans le même sens. « Lorsque nous avons besoin de mesures de relance économique, nous cherchons à promouvoir cette initiative qui ne contient pas un seul point permettant de stimuler la production », a déclaré le président de l’UCCAEP, José Álvaro Jenkins.

En revanche, la responsable de Political Advocacy de l’ONG MarViva, Katherine Arroyo, a déclaré à l’AFP: « c’est plutôt une garantie dans le climat d’investissement, qui faciliterait la création de valeur ajoutée pour les activités productives qui sont menées conformément aux dispositions de l’accord.

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