La manifestation dans le parc naturel national d'Utría dure dix jours.

Le gouvernement annonce des accords avec la communauté qui a manifesté dans le parc national d’Utría

La ministre de l’environnement, Susana Muhamad, a annoncé ce samedi après-midi que le gouvernement national avait conclu un accord avec la communauté qui manifestait dans le parc naturel national d’Utría, situé sur la côte nord du Pacific Chocoano. Les manifestants ont allégué que l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophe (UNGRD) avait violé les accords conclus en décembre dernier concernant le dragage de la rivière Valle, entre autres travaux.

La protestation a commencé il y a plus de dix jours et dans les dernières heures, elle s’est aggravée après que des membres de la communauté aient assuré qu’ils commenceraient à utiliser les ressources naturelles du parc national. En raison de la situation, le gouvernement a formé une commission pour entamer un dialogue qui, apparemment, a déjà porté ses fruits. Mais qu’est-ce qui a été convenu ? Le ministre Muhamad a publié le procès-verbal des pourparlers sur son compte Twitter personnel.

« L’accord comporte des points si importants pour la communauté tels que la correction du lit de la rivière Valle qui génère un effet d’érosion et qui affecte le village et ses maisons, l’aide humanitaire aux victimes, les travaux sur le poste de santé, sur les routes sur l’aqueduc. Mais aussi du secteur de l’environnement, je travaille avec la communauté pour récupérer les capacités de l’écosystème à contrôler l’érosion à travers la replantation de mangroves et le reboisement des berges du fleuve », a résumé le ministre, remerciant la communauté pour sa volonté.

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Dans ce document, le gouvernement s’engage, dans un premier temps, à convoquer un panel technique sur les droits de l’homme dans un délai de trois semaines pour se pencher sur la question de la poursuite des meneurs de la contestation. Des institutions telles que l’ombudsman, le médiateur, le bureau du procureur général et le bureau du procureur seront invitées à la table. Concernant les travaux, le document indique que le directeur en charge de l’UNGRD, Luis Fernando Velasco, a contacté la communauté et a promis de faire une visite entre ce dimanche et mardi (11 avril) dans le but d’étudier le tracé du dragage et de la correction de la rivière Valle. La visite vise à déterminer les coûts pour faire avancer les travaux.

« Une fois les équipes et le processus de contractualisation définis, le site sera atteint pour le démarrage des opérations dans un délai de 20 jours, en tenant compte de la logistique des déplacements », indique le document. L’UNGRD s’engage également à envoyer une aide humanitaire et à évaluer des solutions de fond pour empêcher la destruction d’un hameau à El Valle, à l’origine des manifestations.

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Les communautés ont exigé pour cela la construction d’un mur de soutènement. Pour Codechoco, la priorité est la correction du lit de la rivière, « récupérer le sens naturel de la rivière par le reboisement et la plantation de mangroves ». Le mur, dit l’accord, pourrait compliquer la dynamique fluviale : « il protège au début, mais à la longue il se brise et cause plus de dégâts ».

Le Gouvernement s’engage alors à évaluer toutes ces solutions et à appliquer, dans le cadre de trois semaines, un premier atelier pour faire avancer un plan de gestion prenant en compte toutes les considérations environnementales. Par ailleurs, le directeur d’Invias a assuré qu’il cherchera à dynamiser les travaux d’une route de 4,5 kilomètres pour se connecter au canton d’El Valle.

L’entité a signalé qu’il existe un contrat en cours pour 18 milliards de pesos, mais que l’entrepreneur a eu des difficultés avec les matériaux. Enfin, et dans le cadre d’autres travaux, l’Etat s’engage à évaluer la construction d’un pont sur la rivière Valle, la construction de maisons et l’amélioration de la capacité, des installations et de l’équipement du poste de santé.

Le dernier point du document établit que la communauté lève immédiatement la protestation.

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