Le volcan Nevado del Ruiz culmine à 5 321 mètres d'altitude.  /Getty Images

Le Service géologique colombien augmente son activité dans le Nevado del Ruiz au niveau orange

Le ministère des Mines a annoncé aux premières heures de ce vendredi le changement du niveau d’activité du volcan Nevado del Ruiz, situé à la frontière de Tolima et Caldas, du jaune au Orange. Ce niveau indique qu’en quelques jours ou semaines, le volcan Nevado del Ruiz pourrait éclater plus qu’il ne l’a fait au cours de la dernière décennie. Cette décision est due à plusieurs éléments qui ont été identifiés dans le suivi de routine.

Par exemple, depuis le 24 mars, il y a eu une augmentation significative de l’activité sismique associée à la fracturation de la roche dans l’édifice volcanique. Cette sismicité est située sur le flanc sud-ouest du volcan à une distance de 2 à 5 km du cratère Arenas, à des profondeurs comprises entre 2 et 4 km du sommet du volcan.

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Dans le même temps, les autorités ont identifié une augmentation du taux de tremblements de terre quotidien le 28 mars avec 6 500 tremblements de terre et le 29 mars avec 11 000 tremblements de terre, ce dernier étant le plus grand nombre de tremblements de terre quotidiens enregistrés depuis le début de la surveillance. Volcan Ruiz

A 22h30 ce jeudi 30 mars, 9 600 événements avaient été recensés.

Le système géologique colombien (SGC) met en évidence une augmentation progressive de l’énergie sismique libérée lors de ces tremblements de terre. Les magnitudes maximales enregistrées ont été : 2,6 le 24 ; 2,7 le 29 et 3,1 le 30. Les autorités recommandent à la population de rester calme, mais d’être attentive aux informations.

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Il convient de noter que le volcan Nevado del Ruiz est en éruption depuis environ 10 ans, mais toutes les éruptions qu’il a faites au cours de cette période ont été mineures et son affectation se limite à des chutes de cendres à différents endroits en fonction de la direction du vent.

Cependant, explique le SGC, il est important de ne pas s’y habituer car comme son activité est bien supérieure à celle d’un volcan en état de repos ou en activité normale, cela indique qu’il est dans les probabilités qu’il fasse un plus grande éruption qu’elle ne l’a fait au cours des 10 dernières années.

L’Unité Nationale de Gestion des Risques de Catastrophes (UNGRD) a activé les comités de gestion des risques de 5 départements : Tolima, Caldas, Risaralda, Quindío et Cundinamarca.

Le directeur général de l’UNGRD, Javier Pava Sánchez, a demandé « aux conseils départementaux et municipaux de gestion des risques au sein de la zone d’influence, d’intensifier les actions de préparation de la réponse, y compris des aspects tels que la vérification et l’adaptation des voies d’évacuation, les réunions de points , ainsi que la mise à jour des stratégies territoriales de réponse ».

Si l’activité et la surveillance du volcan le justifient, un Poste de Commandement Unifié régional (PMU) sera installé. Parce que cette situation peut se prolonger, l’UNGRD recommande que toutes les actions de préparation pour répondre à une éventuelle éruption soient prêtes : plans d’évacuation socialisés et mis en œuvre, correctement articulés avec des systèmes d’alerte, voies d’évacuation balisées et en bon état, ainsi qu’évaluation des restrictions d’accès à certaines régions.

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