Les pénuries d’eau affecteraient 3 milliards de personnes de plus que prévu
Un groupe de chercheurs d’Allemagne et des Pays-Bas s’est chargé d’analyser l’impact d’une pollution accrue sur l’eau et a déterminé que ce phénomène pourrait être crucial pour la pénurie d’eau, un problème qui toucherait trois milliards de personnes de plus que prévu d’ici la mi-2017. siècle. (Voir : Voici les photographies gagnantes du concours Wildlife Photographer of the Year)
Dans les résultats, publiés dans la revue Communications naturelles, Les chercheurs soulignent qu’une pollution accrue ferait également des rivières des « sources dangereuses pour les personnes et la faune ».
Mengru Wang, professeur à l’université de Wageningen et auteur principal de l’étude, a souligné dans un entretien avec l’AFP que la principale préoccupation des gens est de savoir s’il y a suffisamment d’eau. Mais, a-t-il ajouté, « la pollution de l’eau devient un problème de plus en plus important qui rend l’eau dangereuse pour la nature et pour les humains ».
Selon le chercheur, le principal facteur de pollution de l’eau est l’activité humaine, qui déverse de grandes quantités d’azote, d’agents pathogènes, de produits chimiques et de plastiques dans les systèmes d’eau. (Lire : La nouvelle liste qui montre les espèces menacées d’extinction en Colombie)
La pollution par l’azote, par exemple, était l’un des facteurs analysés dans l’étude. Ce produit chimique provient principalement des engrais agricoles. « Ils peuvent obstruer les cours d’eau, menacer la vie marine et compromettre la qualité de l’eau », notent les chercheurs.
Ainsi, pour cette nouvelle étude, les chercheurs se sont concentrés sur l’analyse de tous les bassins fluviaux du monde, qui constituent des sources clés d’accès à l’eau potable. Pour ce faire, ils ont développé un modèle informatique et ont constaté que le nombre de sous-bassins confrontés à de graves pénuries d’eau était deux fois plus élevé qu’on le pensait auparavant. En outre, ils ont prévenu que ces perspectives pourraient s’aggraver dans les décennies à venir.
Pour être plus précis, le modèle a déterminé que 2 517 sous-bassins dans le monde souffraient de pénurie d’eau, mais, préviennent les chercheurs, cette information est valable à condition de prendre en compte l’impact de la pollution par l’azote.
Ce chiffre pourrait augmenter en 2050 et atteindre 3 061 sous-bassins de pénurie, un problème qui toucherait entre 6 800 et 7 800 millions de personnes. Soit 3 milliards de plus que les estimations faites dans les études précédentes. (Vous pouvez lire : Les scientifiques proposent une nouvelle catégorie pour mesurer les ouragans)
Benjamin Bodirsky, scientifique principal à l’Institut de Potsdam et co-auteur de l’étude, a expliqué que même si les estimations sont optimistes, « la pollution par l’azote resterait à des niveaux alarmants dans des zones agricoles importantes comme l’Europe, la Chine et l’Inde ».
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