Les projets de production de combustibles fossiles vont à l’encontre des objectifs climatiques (ONU)
Dans la matinée de ce mercredi 8 novembre, plusieurs entités environnementales ont publié un rapport exhaustif dans lequel elles constatent que, d’ici 2030, certains gouvernements veulent produire 110% de combustibles fossiles en plus au-dessus du niveau de production requis pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 ºC. (Peut lire: Les conséquences de l’agriculture et de l’alimentation coûteraient 10 milliards de dollars)
Si l’objectif était de limiter l’augmentation de la température à 2º C par rapport aux niveaux préindustriels, les plans de ces États représenteraient 69 % de plus que la production maximale autorisée pour atteindre cet objectif.
« De tels projets ne sont pas conformes aux promesses faites par 151 gouvernements nationaux d’atteindre l’objectif de zéro émission nette », ont commenté le Stockholm Environment Institute (SEI), Climate Analytics, E3G, l’Institut international du développement durable (IISD) et les Nations Unies. Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), auteurs du rapport. (Vous etes peut etre intéressé: Selon les chiffres préliminaires, la déforestation en Colombie a diminué cette année de 70 % par rapport à 2022.)
Dans le document, les entités se sont concentrées sur les 20 pays ayant la plus grande production de combustibles fossiles, parmi lesquels se distinguent les États-Unis, l’Arabie saoudite, la Russie, le Canada et la Chine, entre autres. La Colombie a également été incluse dans l’analyse des organisations. D’une manière générale, concluent les chercheurs, « ces gouvernements continuent d’apporter un soutien politique et financier important à la production de combustibles fossiles ».
António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a évoqué les conclusions du rapport : « Nous ne pouvons pas faire face à la catastrophe climatique sans éliminer sa cause principale : la dépendance aux combustibles fossiles. » (On peut aussi lire : Petro veut créer des pilotes d’énergie solaire dans les Caraïbes, mais il y a plusieurs doutes)
Face à ce panorama, Guterres a demandé qu’à la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques en 2023 (COP28), qui se déroulera précisément dans un pays pétrolier comme les Émirats arabes unis, soit transmis un message « sans équivoque » indiquant que l’ère du les combustibles fossiles ont déjà perdu leur étincelle et que leur élimination est inévitable.
Le document analyse également les projections de production de charbon et de gaz. À ce sujet, il a été constaté que les projets des gouvernements actuels entraîneraient une augmentation de la production de charbon jusqu’en 2030 et de la production de gaz (ainsi que de pétrole) jusqu’en 2050. (Vous etes peut etre intéressé: Le fonds « pertes et dommages » que certains pays ont créé pour la crise climatique)
Cependant, si l’on veut limiter l’augmentation de la température à 1,5°C d’ici la fin du siècle, comme le prévoit l’Accord de Paris, les plans devraient être totalement différents, souligne l’étude. « Les pays devraient viser, d’une part, à éliminer presque complètement la production et l’utilisation du charbon d’ici 2040 et, d’autre part, à réduire la production et l’utilisation du gaz et du pétrole d’au moins 75 % d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 2020.
Inger Andersen, Directora Ejecutiva del PNUMA, aseguró por su parte que “los planes de los gobiernos para ampliar la producción de combustibles fósiles están socavando la transición energética que se necesita para lograr el objetivo de cero emisiones netas y están poniendo en jaque el futuro de l’humanité ».