Voici comment Paris veut s’adapter au changement climatique
Le 5 juin dernier, le Conseil de Paris a approuvé un nouveau plan d’urbanisme « bioclimatique » pour la ville, appelé Plan Local d’Urbanisme (PLU). Le nouveau plan vise entre autres à accroître zones vertes jusqu’en 2040, favoriser la réhabilitation des bâtiments et remplacer les revêtements en béton ou en goudron par des revêtements en terre (le ciment est responsable de 8 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone).
Ce PLU remplacera le plan actuel, approuvé en 2006 lors du premier mandat de Bertrand Delanoë, et qui est devenu « obsolète », selon Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, Anne Hidalgo.
L’ambition de la capitale française est de concevoir une ville « mieux adaptée au changement climatique» pour la période 2035-2040, à travers plus d’espaces verts et moins d’espace pour la circulation des voitures, par exemple, en favorisant notamment le transit des vélos. (Vous pouvez également lire : L’Arctique pourrait manquer de glace d’été pour la prochaine décennie)
« Paris est une ville particulièrement vulnérable aux conséquences du changement climatique car l’intensité de ses usages et sa nature minérale (avec beaucoup de ciment ou de goudron dans les sols) la rendent sensible aux phénomènes d’îlots de chaleur urbains », lit-on dans le communiqué. .la justification du plan.
Le plan d’urbanisme est une sorte de feuille de route ou de référence de 3 000 pages pour l’instruction des permis de construire et, en général, la conception de la capitale. Désormais, le plan doit être soumis à consultation publique, sa version finale arrivera donc jusqu’à fin 2024 ou début 2025.
Une fois approuvé, « 40% de l’espace public sera libéré d’ici 2050 » et 300 hectares supplémentaires d’espaces verts deviendront accessibles au public d’ici 2040, selon le plan. Le plan le plus ambitieux en termes de nouveaux espaces verts est la création d’un grand parc métropolitain au nord, dans l’un des quartiers les plus prisés de la ville, entre le Porte de la Chapelle et la Villette. (Cela peut vous intéresser : Les capteurs d’air pourraient révolutionner les études sur la faune)
Grégoire a souligné que le futur plan « ne sera pas un PLU anti-construction : il permettra de construire là où il y a de la place. Mais nous sommes plus engagés dans la transformation ». Le Conseil de Paris entend parvenir à un
40 % de logements publics, 30 % de logements sociaux et 10 % dits « abordables ».
D’ici 2050, le grand objectif est que la capitale de la France soit neutre en carbone, c’est-à-dire que toutes les émissions associées à l’activité de la ville atteignent un zéro net. Ceci peut être réalisé, dans un scénario idéal, en réduisant les émissions à zéro, ou en veillant à ce que, par exemple, pour chaque tonne de CO2 émise, une autre tonne soit réduite.
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