Changer la dette pour l’action climatique : la proposition de Petro que l’UE n’exclut pas

Les 7 et 8 juillet, les ministres de l’environnement de huit pays se sont réunis dans le cadre du sommet amazonien de Leticia, afin d’avancer dans la construction d’un accord autour de la protection de la forêt. Lors de cette réunion, le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius, a rencontré le président Gustavo Petro, et il a été conclu que l’Union européenne (UE) serait disposée à examiner et à discuter de la proposition du président colombien de modifier la dette extérieure due à l’action climatique.

« J’ai dit au président que l’UE n’était pas contre cette idée. Nous devons travailler sur les bases techniques et entamer des discussions », a déclaré Sinkevicius. Le commissaire a expliqué que, pour l’instant, l’UE doit « voir la proposition » et « le document technique afin d’entamer les discussions ».

Petro a proposé dans divers forums internationaux de restructurer le système financier pour permettre d’échanger la dette contre l’action climatique, ce qui permettrait de financer les efforts de protection de l’environnement et les projets en Amazonie pour la protection de la jungle et des communautés locales.

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« Pour le moment, c’est un échange d’idées et nous pouvons commencer par là », a déclaré le commissaire européen, qui a expliqué qu’ils cherchaient également à inclure des pays extérieurs à l’UE pour mettre en œuvre le Pacte vert, et qu’il y avait « une volonté de le faire ».  » « Je pense que c’est une idée que nous pouvons exporter (…) La Colombie est très disposée à le faire et je ne peux qu’insister sur le fait que nous allons voir le document technique et entamer la discussion », a déclaré Sinkevicius.

La réunion préparatoire du sommet qui aura lieu les 8 et 9 août dans la ville brésilienne de Belém a été clôturée par Petro et le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, l’UE a annoncé le programme Amazon+. A travers ce programme, l’UE apportera 20 millions d’euros pour « renforcer la capacité des pays du bassin amazonien à atténuer les émissions de CO2 et à s’adapter aux effets du changement climatique » au cours des cinq prochaines années. Les fonds iront à la Bolivie, au Brésil, à la Colombie, à l’Équateur, à la Guyane, au Pérou, au Suriname et au Venezuela, et font partie de l’initiative européenne « Bassin amazonien », qui dispose d’un total de 35 millions d’euros pour contribuer à la préservation de ce poumon vert la planète.

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