Ils proposent qu’un lac au Canada marque le début de l’Anthropocène
Un groupe de scientifiques qui ont passé 14 ans à discuter du début de la anthropocèneune nouvelle époque géologique générée par l’impact des activités humaines sur Terre, a proposé qu’un lac au Canada marque le début de l’époque.
Il s’agit de lac crawford, près de la ville de Toronto. En cela, les particules et les restes de la combustion de combustibles fossiles et essais atmosphériques avec bombe nucléaire; les particules atteignent le lac et finissent au fond, où elles s’accumulent sous forme de sédiments.
Le lac a également des concentrations de microplastiques. Toutes ces caractéristiques en font le lieu idéal pour marquer le début de l’Anthropocène, selon le Groupe de travail sur la anthropocène. Comme l’a expliqué à l’AFP Andy Cundy, professeur à l’université de Southampton, et membre de ce groupe, « les données montrent un net changement depuis le milieu du XXe siècle qui a conduit la Terre à franchir les limites normales de l’Holocène », l’époque qui a commencé il y a 11 700 ans avec la fin de la dernière période glaciaire. (Vous pouvez également lire : Les négociations « cruciales » sur l’exploitation minière marine commencent)
Si la proposition est approuvée, une carotte de sédiments du lac Crawford deviendrait le marqueur de la début de l’anthropocène. La proposition a été faite lors d’une conférence sur la stratigraphie à Lille (France) et lors d’une conférence de presse à Berlin (Allemagne).
Pour être approuvée, la proposition doit d’abord être soumise à la Commission internationale de stratigraphie (ICS), qui est en charge de la branche de la géologie qui étudie l’âge et la composition du sous-sol à travers ses strates.
Ensuite, il doit être revu par l’Union internationale des sciences géologiques (UISG), qui est la plus haute autorité en la matière. C’est pourquoi l’annonce faite à propos de Crawford Lake n’est « que le premier tremplin » dans tout le processus décisionnel, a confirmé à l’AFP le secrétaire général de l’UISG, Stanley Finney. (Cela peut vous intéresser : La semaine dernière a été la plus chaude de l’histoire, confirme l’ONU)
La vérité, en tout cas, c’est que des groupes d’experts débattent de la fin de anthropocène pendant environ 20 ans, bien que le terme ait été inventé dans les années 1980 par le biologiste Eugene Stroermer, selon l’Unesco.
Or, la Terre est à l’ère cénozoïque, période quaternaire, depuis l’époque de la Holocène. Que l’activité humaine ait causé des impacts sur la Terre est indéniable ; il existe de nombreuses données pour soutenir les changements, sur de nombreux fronts. Cependant, une partie de ce que les experts ont discuté est de savoir si l’impact humain est suffisant pour provoquer un changement d’époque, en tant que tel.
L’autre point qui a suscité des discussions est de savoir s’il est nécessaire de définir un lieu qui indique le début de l’Anthropocène, lorsque l’activité humaine a marqué des changements il y a si longtemps. Comme l’a expliqué le paléoécologue de l’Université du Maine au portail spécialisé Nature, les travaux pour définir le anthropocène Cela a impliqué « un effort énorme, pour résoudre un problème qui, je pense, n’existe pas. Nous savons tous ce que nous entendons lorsque nous parlons d’Anthropocène ».
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