Le manchot à jugulaire est une espèce caractéristique de l'Antarctique.

Le manchot à jugulaire dort plus de 10 000 fois par jour pour survivre

Le manchot à jugulaire, une espèce originaire de l’Antarctique, a un comportement particulier. Ils peuvent s’endormir des milliers de fois par jour. Leurs microsommeils, qui peuvent durer jusqu’à quatre secondes, seraient réparateurs, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue Science. (Lire : La pollution due aux mégots de cigarettes coûterait 26 milliards de dollars par an)

Dans le document, les chercheurs soulignent que cette espèce de manchot peut s’endormir plus de 10 000 fois par jour, ce qui, ajoutent-ils, « leur permet de surveiller en permanence leurs nids et de protéger les œufs et les poussins des prédateurs ».

Paul-Antoine Libourel, chercheur au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, a expliqué que le sommeil des manchots est étudié depuis les années 1980, lorsque les premiers indices ont été rassemblés selon lesquels ils avaient un sommeil fragmenté, qui durait de courtes périodes de temps et qu’ils ont classé comme « somnolence ».

Or, dans cette recherche récente, les scientifiques ont pu déterminer que le sommeil de cette espèce de manchot pouvait être maintenu tout au long de la journée. « Cela montre que les pingouins ne s’endorment pas dans un sommeil plus profond », peut-on lire dans le document. (Vous pouvez lire : La pollution due à l’utilisation d’énergies fossiles causerait cinq millions de morts par an)

Les chercheurs ont également noté que « les microsommeils peuvent remplir au moins certaines des fonctions réparatrices du sommeil. « Les manchots étudiés pouvaient dormir debout ou couchés. » Pour arriver à cette conclusion, ils ont étudié 14 manchots qui couvaient des œufs et qui se trouvaient dans leur environnement naturel, ils l’ont fait grâce à une surveillance par électroencéphalogramme (EEG) et à des séquences vidéo continues.

Ils ont déterminé que les microsommeils se produisaient grâce à l’activité cérébrale liée au sommeil et à la fermeture des yeux. Ils ont également constaté une légère augmentation de la profondeur du sommeil vers midi, « à un moment où le risque de prédation pourrait être le plus faible », ont-ils ajouté.

Dans le cas de cette espèce, affirment les chercheurs, si un sommeil prolongé se produit, elles peuvent exposer leurs œufs ou leurs petits à un risque de prédation. Cette découverte pour les chercheurs « est sans précédent, même chez les manchots ». (Cela pourrait vous intéresser : La taxe sur les plastiques à usage unique destinés au commerce des marchandises est ferme)

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