Le réchauffement climatique intensifierait les fortes pluies plus que prévu
Une étude réalisée par des chercheurs de l’Institut de recherche sur l’impact climatique (PIK) de Potsdam suggère que l’intensité et la fréquence des précipitations extrêmes augmenteraient de façon exponentielle avec le réchauffement climatique, plus qu’on ne le pensait auparavant. Les scientifiques ont utilisé une technique spéciale pour identifier les changements à long terme dans de nombreux modèles individuels, afin de pouvoir observer les différences dans la façon dont ils prédisent les tendances et l’ampleur des changements dans les précipitations extrêmes.
Les chercheurs ont comparé ces prévisions avec des données réelles et ont constaté que presque tous les modèles climatiques sous-estiment la rapidité avec laquelle les précipitations extrêmes ont augmenté par rapport aux températures mondiales. Cela signifie qu’en s’appuyant davantage sur des observations réelles, les prévisions de cette nouvelle recherche suggèrent que les précipitations extrêmes pourraient s’intensifier plus que prévu et que l’erreur dans la manière dont ces précipitations sont réparties serait réduite.
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« Notre étude confirme que l’intensité et la fréquence des précipitations extrêmement fortes augmentent de façon exponentielle à chaque augmentation du réchauffement climatique », explique Max Kotz, auteur principal de l’étude publiée dans le « Journal of Climate ».
« Les impacts climatiques sur la société ont été calculés à l’aide de modèles climatiques. Nos résultats suggèrent désormais que ces impacts pourraient être bien pires que nous le pensions. Les pluies extrêmes seront plus intenses et fréquentes. La société doit s’y préparer», ajoute Anders Levermann, chef du département PIK et auteur de l’étude, citée par l’institut.
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Bien que des augmentations de la force et de la fréquence des événements météorologiques extrêmes soient observées dans la plupart des zones terrestres, l’étude révèle que les augmentations les plus fortes ont tendance à être localisées dans les régions tropicales. Des changements importants ont été détectés plus fréquemment dans les zones tropicales et aux hautes latitudes, comme en Asie du Sud-Est ou dans le nord du Canada.