Les entreprises devront proposer des informations telles que les coordonnées géographiques du lieu de production.  Des contrôles seront également effectués par le biais d'outils de surveillance par satellite et d'analyses ADN pour vérifier la provenance des produits.

L’Europe a approuvé la loi qui interdit l’importation de produits provenant de zones déboisées

C’est « la première loi au monde qui mette fin à la déforestation importés », a assuré l’eurodéputé Pascal Canfin (du bloc Renew Europe, libéraux) lors du débat. La législation a été approuvée à une large majorité, mais doit encore être ratifiée par les 27 pays membres.

La réglementation, qui vise à freiner la disparition des forêts à l’autre bout du monde, interdit l’importation de produits issus du bétail et de la agriculture qui viennent de terre déboiséemais seulement après le 31 décembre 2020.

Les entreprises souhaitant importer ces produits doivent également s’assurer qu’ils ont été produits dans le respect des droits de l’homme et des droits des peuples autochtones. Outre le chocolat, le cacao ou le bois, la liste comprend des produits tels que l’huile de palme, le soja, le charbon de bois et même le papier. (Lire: La raison pour laquelle 70% des diables de Tasmanie ont été perdus en 10 ans)

L’Union européenne (UE) est responsable de 16% de la déforestation mondiale par ses importations et est le deuxième destructeur de forêts tropicales après la Chine, selon l’ONG WWF.

Des « lacunes » dans la réglementation

« Tous les sondages d’opinion montrent que les Européens ne veulent pas contribuer à la déforestation, mais ils n’avaient aucune chance de le savoir lorsqu’ils prennent une tasse de café le matin ou une tasse de chocolat s’ils sont complices de la déforestation importée », a déclaré l’eurodéputé. Canfin .

La législation a été adoptée le lendemain de l’adoption par le Parlement européen du plan climat pour la Union européennequi cherche, entre autres, à réformer son marché du carbone et imposer une « taxe carbone » à ses frontières.

L’eurodéputée écologiste Marie Toussaint a assuré lors d’un débat cette semaine que la législation contre la déforestation c’était « un grand pas en avant pour les forêts du monde, le climat, la biodiversité, mais aussi pour les droits de l’homme et la régulation d’une économie galopante ». (Lire : La fonte des glaciers bat des records, avertit l’ONU)

Cependant, il a jugé essentiel que le texte soit élargi pour avoir un impact sur les écosystèmes fragiles tels que mangrovescomprennent des produits tels que maïs ou intégrer les acteurs qui financent des projets qui débouchent sur la déforestation.

Selon l’ONG Greenpeace, le texte n’est qu' »un premier pas ». Le règlement présente des « lacunes » en excluant, par exemple, des écosystèmes comme le feuille et ne pointe pas vers banques européennes qui financent des projets qui détruisent les forêts. Le texte sera revu trois fois, ce qui permettra d’inclure d’autres domaines et d’autres produits si nécessaire.

« Le règlement de l’UE sur les produits qui ne proviennent pas du la déforestation C’est très prometteur, mais son efficacité dépendra de la mise en œuvre stricte de chaque État membre de l’UE et du soutien concret que l’UE offrira aux partenaires commerciaux » pour s’adapter à la réglementation, a déclaré Luciana Téllez Chávez, chercheuse en environnement à l’ONG Human Vigilancia de los derechos. (Lire : Ils veulent que la Colombie reconnaisse les personnes déplacées par le changement climatique)

Le rapporteur du texte, Christophe Hansen (Parti populaire européen, droite), a reconnu que le texte impliquait une certaine « charge administrative » et qu’il était essentiel que les petits producteurs puissent bénéficier d’une « assistance technique et financière ».

La Commission européenne, le bras exécutif de l’UE, classera les pays comme risque faible ou élevé dans les 18 mois suivant l’entrée en vigueur de la législation.

Produits provenant de pays à faible risque de la déforestation ils feront l’objet d’une procédure simplifiée, tandis que les contrôles seront plus importants dans les pays à haut risque.

Les entreprises devront proposer des informations telles que les coordonnées géographiques du lieu de production. Des contrôles seront également effectués par le biais d’outils de surveillance par satellite et d’analyses ADN pour vérifier la provenance des produits.

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