L’Union européenne cherche à réduire de moitié les polluants atmosphériques
La Union européenne a publié une nouvelle loi qui réduit les limites des polluants pouvant être présents dans l’air afin qu’ils ne soient pas nocifs pour la santé humaine, les écosystèmes naturels et la biodiversité. Cependant, ces paramètres restent supérieurs à ceux recommandés par le Organisation mondiale de la SANTE (OMS). (Lire : Après deux décennies, ils revoient le prionopo huppé, « l’oiseau perdu »)
Dans l’accord politique annoncé mardi 20 février par l’Union européenne, il est mentionné que l’objectif de la nouvelle réglementation est de réduire le Pollution de l’air « pour parvenir à un environnement propre et sain pour les citoyens, ainsi qu’à zéro pollution atmosphérique d’ici 2050″.
Les nouvelles normes exigent des limites pour différents polluants tels que les particules (PM2,5, PM10), NO2 (dioxyde d’azote) et SO2 (dioxyde de soufre). Dans le cas des PM 2,5, de très petites particules présentes dans l’air qui ont un diamètre de 2,5 micromètres, la nouvelle limite annuelle passe de 25 microgrammes par mètre cube (µg/m³) à 10 µg/m³. Cependant, la limite de l’OMS est de 5 µg/m³.
Dans le cas du dioxyde d’azote, la limite va de 40 µg/m³ à 20 µg/m³. Les niveaux recommandés par l’OMS pour ce gaz, généralement libéré lors de la combustion de carburants dans les secteurs des transports et de l’industrie, sont de 10 µg/m³. (Lire : L’« anaconda vert du nord », la nouvelle espèce d’anaconda qui vivrait en Colombie)
La nouvelle réglementation comprend également davantage de points de échantillonnage de la qualité de l’air dans les villes pour surveiller les niveaux. « Les normes de qualité de l’air seront révisées d’ici le 31 décembre 2030 et au moins tous les cinq ans par la suite et plus fréquemment si elles sont basées sur de nouvelles découvertes scientifiques, telles que les lignes directrices révisées sur la qualité de l’air de l’Organisation mondiale de la santé », indique le document.
Tous les pays membres de l’Union européenne devront créer d’ici le 31 décembre 2028 des feuilles de route sur la qualité de l’air définissant des mesures à court et à long terme pour respecter les nouvelles valeurs limites pour 2030.
« L’accord d’aujourd’hui constitue une étape importante dans nos efforts continus visant à garantir un avenir plus propre et plus sain pour tous les Européens », a déclaré le rapporteur Javi López.
Selon les données de l’OMS, en 2019 la pollution de l’air a causé 4,2 millions de décès prématurés dans le monde. Cette même année, 99 % de la population mondiale vivait dans des endroits où les directives de l’OMS sur la qualité de l’air n’étaient pas respectées.