Image de référence.  L'Ideam a averti que les températures élevées pourraient se poursuivre dans certaines villes du pays jusqu'en juin de cette année.

Pourquoi fait-il si chaud en Colombie ?

En fin de semaine dernière, l’Institut d’hydrologie, de météorologie et d’études environnementales (Ideam) rapportait que trois villes de la côte caraïbe colombienne avaient battu leur record de température pour le mois de juillet. Dans le cas de Santa Marta, la capitale de la Magdalena, une température maximale de 38 °C a été enregistrée, du jamais vu au cours du mois de juillet. À Riohacha, la température maximale a été de 38,4 °C, battant également le record de ce mois-ci. Les deux enregistrements ont eu lieu le vendredi 21 juillet.

A Carthagène, à quelques kilomètres de là, le jeudi 20 juillet, et en même temps que la célébration de l’indépendance de la Colombie, une température maximale pour juillet a également été signalée : 38 °C. Dans ce cas, il y a eu une augmentation de 0,6 °C par rapport au précédent record maximum. Bien qu’Ideam s’attende à ce que des températures élevées et un manque de pluie se poursuivent dans les mois à venir, une question a circulé sur les réseaux : quel est le rapport avec le phénomène El Niño ? Sont-ce des vagues de chaleur ?

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Tout d’abord, il est important de préciser, comme nous l’expliquait il y a quelques jours Diana Carolina Rueda Dimate, responsable du bureau Alertes et Prévisions d’Ideam, El Niño n’est pas un phénomène qui va toucher tout le pays en même temps. En fait, et comme prévu par l’entité, « c’est un processus qui aura des périodes de transition et aura des effets différents selon la région et ses particularités ».

Loin peut-être de ce que l’on suppose, la zone Pacifique devrait être la première à subir les effets d’El Niño. Ensuite, ce sont toutes les vallées inter-andines de la Colombie, du sud jusqu’à la région de Santanderes, et seulement enfin la région des Caraïbes. Ce dernier, en effet, entre actuellement dans sa première saison des pluies, ce qui rend d’autant plus clair qu’El Niño sera vécu avec des particularités selon les régions du pays. Autrement dit, les températures élevées qui ont été enregistrées à la fin de la semaine dernière ne sont pas une tendance définitive pour le moment. Mais alors, étaient-ce des canicules ?

Vagues de chaleur en Colombie ?

Les Colombiens se sont réveillés ces jours-ci avec la nouvelle des températures élevées en Europe qui ont même causé des incendies et des morts. La vague de chaleur actuelle en Grèce, par exemple, va devenir la plus longue de son histoire, a déclaré à l’AFP un haut responsable de l’institut national de météorologie. « Selon les données, nous connaîtrons probablement entre 16 et 17 jours de canicule, ce qui ne s’est jamais produit dans notre pays », a déclaré Kostas Lagouvardos, directeur de recherche de l’Observatoire national, au réseau ERT.

Mais ce n’est pas le cas de la Colombie. Rueda nous a fait comprendre il y a quelques jours qu’il n’est pas correct de parler de vagues de chaleur dans le pays, comme certains médias l’ont laissé entendre. « Lorsque vous parlez de vagues de chaleur, vous devez avoir une température supérieure à la moyenne prévue pour ce mois et qu’elle se maintienne dans le temps », deux conditions qui, jusqu’à présent, n’ont été enregistrées dans aucune région de Colombie.

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Les températures élevées qui se sont produites sont des pics, mais elles n’affectent pas les paramètres normaux de ces régions. Clarifié cela, de l’entité qu’ils appellent l’action. « »Nous devons continuer à surveiller. Un phénomène même modéré devrait mettre en alerte le système de gestion des risques. Les plans d’atténuation doivent répondre à la façon dont les réponses vont être articulées, mais pour nous, il est essentiel de comprendre que lorsque les précipitations sont affectées, il y aura des alertes incendie, il peut y avoir une diminution des lits des rivières, des réserves d’eau dans les centrales hydroélectriques et des changements dans la planification des cultures… C’est essentiellement ce que les phénomènes El Niño nous ont appris dans le passé », conclut Rueda.

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