L'annonce de l'intérêt d'Ecopetro pour l'exploitation du gaz a été faite par son président, Ricardo Roa, à Dubaï.

Ecopetrol dévoile ses cartes et joue pour le gaz pour la transition énergétique

Le négociations à la COP28 Ils approchent de la fin de leur première semaine. Après cinq jours riches en annonces et en présence de dirigeants, de premiers ministres, de monarques et de hauts fonctionnaires dans les halls de l’Expo de Dubaï 2020, le segment dit « de haut niveau » commence à se conclure et l’attention commence à se tourner vers le détails de l’accord que les pays espèrent parvenir.

Mais ça COP a eu une particularité. Contrairement à d’autres sommets sur le climat, celui de cette année a connu une large participation de l’industrie. le gaz et le pétrole. Dès le discours d’ouverture, le président des négociations, Sultan Al Jaber, a assuré qu’il s’agirait de « la conférence qui implique les sociétés pétrolières et gazières ». (Lire COP28 : Le « portefeuille » par lequel la Colombie veut remplacer le pétrole et le gaz)

La preuve en est que cette semaine, alors que le Engagement mondial sur le méthane (qui vise à réduire les émissions de 30 % d’ici 2030), 50 des plus grandes compagnies pétrolières mondiales ont fait une autre annonce. Ils ont lancé leur propre « Charte de décarbonisation du pétrole et du gaz » (OGDC). Parmi les entreprises signataires figuraient des poids lourds comme ExxonMobil, Saudi Aramco, Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc) et Shell.

Dans le document, ils s’engagent à réduire les émissions de méthane des puits de pétrole et de gaz de 80 % d’ici 2030, un chiffre non négligeable, puisque l’Agence internationale de l’énergie a déjà assuré que, pour respecter les engagements de l’Accord de Paris, la quantité absolue d’émissions de méthane dans l’atmosphère doit être réduit de 75 % d’ici 2030.

Dans le groupe d’entreprises qui ont présenté cet « engagement », il y avait aussi Écopétrole. Comme l’a annoncé son président, Ricardo Roa Barragán, lors d’un événement à Dubaï, cette année laissera « des transferts historiques pour la nation pendant plus de 51 milliards de dollars (pesos)». (Lea Colombia rejoint le traité pour abandonner l’extraction de combustibles fossiles)

Dans le même espace, il a également assuré qu’en la feuille de route pour la transition énergétique Pour la Colombie, « le gaz est fortement positionné comme élément de transition ». Par ailleurs, il a annoncé un plan d’investissement de plus de 20 milliards de dollars américains (dollars) pour le promouvoir au cours des trois prochaines années, dont 58% seront destinés au développement du commerce traditionnel.

« Dans la mesure où il y a le gaz naturel doit devenir cet élément de transition. La fermeté des énergies basées sur le soleil, sur le vent, ne suffit pas à garantir la demande constante d’énergie dans le monde », a assuré le président d’Ecopetrol. Le spectateur.

« C’est pour cette raison que le gaz naturel joue un rôle important dans la transition énergétique, d’autant plus que nous travaillons sur des projets visant à transformer des réserves prospectives (à faible maturité) en réserves contingentes et prouvées. C’est un grand pari d’Ecopetrol pour garantir la sécurité énergétique du pays« il ajouta.

Cependant, même si le gaz naturel émet entre 50 et 60 % moins de dioxyde de carbone (CO2) que le charbon, ce qui le positionne comme une énergie « plus propre » et « utile » pour la transition énergétique, émet également du méthanequi est jusqu’à 80 fois plus puissant que le CO2 pour générer un réchauffement de l’atmosphère.

C’est l’une des raisons pour lesquelles proposer le gaz comme carburant de transition suscite un grand débat. Il s’agit d’un débat qui n’est pas nouveau pour la Colombie, puisqu’il s’agissait du pari du gouvernement de l’ancien président Iván Duque.

Un pari insuffisant ?

Même si la signature de la lettre par les grandes compagnies pétrolières a été considérée comme une bonne nouvelle, plus de 300 organisations de la société civile ont envoyé une lettre au président de la COP28, dans laquelle elles ont clairement exprimé leurs inquiétudes. Ils ont indiqué, entre autres, que Ces efforts volontaires sont « insuffisants » et « détourner l’attention » de l’objectif principal : empêcher que la température de la planète dépasse 1,5 °C d’ici la fin du siècle.

Au lieu de réduire la consommation de combustibles fossiles, ces entreprises ont déclaré qu’elles se concentraient sur la réduction des émissions opérationnelles, c’est-à-dire celles qui se produisent avant la combustion du gaz et du pétrole. Selon leurs chiffres, entre 85 et 90 % des émissions de pétrole et de gaz de ces entreprises proviennent de cette combustion.

Les organisations affirment également que les compagnies pétrolières se sont principalement intéressées à la promotion de technologies de captage et de stockage du carbone. Cependant, à ce jour, cette technologie n’a capté qu’environ 0,1 % des émissions annuelles.

D’un autre côté, cette voie ne semble pas du tout bon marché. Un rapport publié lundi par l’Université d’Oxford montre que s’appuyer sur ces mécanismes pour atteindre le zéro net pourrait coûter au moins aux gouvernements du monde entier. 30 milliards de dollars américains plus que si la voie des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’électrification était encouragée.

*Envoyé spécial à Dubaï.

**Cet article a été produit dans le cadre du Climate Change Media Partnership 2023, une bourse de journalisme organisée par Earth Journalism Network d’Internews et le Stanley Center for Peace and Security.

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