Ils ont saisi 4 001 tortues qui allaient être exportées du Pérou vers l’Indonésie
Environ 4 000 tortues qui devaient être exportés du Pérou vers l’Indonésie, ont été saisis à l’aéroport international Jorge Chávez de Lima, par le Service national des forêts et de la faune (SERFOR) du ministère du Développement agraire et de l’irrigation de ce pays, après avoir constaté des incohérences entre les informations contenues dans les permis d’exportation et l’identification des personnes surveillées. (Lire : Le déclin des insectes est dû à la perte d’espèces plus communes localement)
Selon l’entité, les tortues trouvées dans l’envoi ne correspondaient pas à celles autorisées à l’exportation. « Il était évident qu’il y avait des spécimens de tortues charapa (Podocnémis expansa) au sein de l’envoi autorisé pour l’exportation exclusive de spécimens de tortue taricaya (Podocnémis unifilis)».
A cela s’ajoute que l’âge indiqué dans le permis accordé pour les tortues taricaya n’était pas le même que celui des spécimens inspectés. L’autorisation avait été accordée pour des animaux âgés de un à trois ans, mais les individus qui allaient être envoyés présentaient des caractéristiques typiques des très jeunes animaux (bébés).
Par ailleurs, SERFOR n’a pas pu démontrer l’origine légale des tortues charapa, « étant donné que le pays ne dispose d’aucune modalité de gestion à des fins commerciales autorisée pour cette espèce ».
Les tortues, regroupées dans des petites caisses transparentes, ont été saisies dans leur intégralité par les autorités péruviennes, et livrées à un centre d’élevage agréé à Citron vert, temporairement, le temps de définir la destination finale. (Lire : C’est pourquoi ils étudient les crottes d’yctérope)
Concernant ces deux espèces, le SEFOR a expliqué que, dans le cas de la charapa, elle est « en danger » d’extinction, selon la législation nationale, tandis que la taricaya, la deuxième plus grande tortue d’eau douce d’Amazonie, est classée comme vulnérable.