Les océans concentrent un PIB de 2 500 milliards de dollars.

La température de l’océan atteint un niveau record. El Niño n’est pas le seul coupable

Cette semaine, parmi les réseaux sociaux de plusieurs experts en climatologie, une image particulière est devenue virale : elle montrait un graphique mettant en évidence une ligne montrant un réchauffement sans précédent des océans. La température était supérieure de près de 2° Celsius à la moyenne remontant à 1982, date à laquelle les premières données comparables ont été obtenues. (Lire: Les requins courent un risque d’extinction beaucoup plus élevé qu’on ne le pensait auparavant)

La personne chargée de faire ce graphique était Eliot Jacobson, un professeur de mathématiques à la retraite. Pour ce faire, il a utilisé des données recueillies par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). «Je fais ça depuis longtemps, mais celui-ci était comme, oh mon Dieu, regarde ça. Que se passe-t-il ici ? », a-t-il déclaré au Washington Post.

Selon l’expert, plusieurs facteurs peuvent contribuer à cette augmentation alarmante de la température. Parmi ceux-ci figurent des incendies de forêt sans précédent au Canada, la diminution rapide de la banquise en Antarctique et des températures exceptionnellement chaudes dans de nombreuses régions du monde.

Daniel Swain, climatologue à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), souligne pour sa part dans le Los Angeles Times que ces facteurs sont également aggravés par l’arrivée précoce du phénomène El Niño, l’éruption récente du volcan Hunga Tonga et même une pénurie de poussière saharienne. (Voir : Journée mondiale des océans : quel est son statut et pourquoi est-elle célébrée le 8 juin ?)

« L’Atlantique Nord connaît actuellement une chaleur record. Il n’y a jamais eu un seul jour dans l’histoire observée où tout l’Atlantique Nord a été aussi chaud qu’aujourd’hui, à n’importe quel moment de l’année. »

Gregory Johnson, océanographe pour Pacific Marine de la NOAA, prévient dans le même média que cette augmentation sans précédent peut avoir des conséquences considérables, notamment en déclenchant des proliférations d’algues, en blanchissant les coraux et en affectant négativement les espèces animales.

Selon les données de la NOAA, on estime qu’il y a 84 % de chances qu’El Niño soit d’intensité modérée et 56 % de chances qu’il devienne un événement fort à son apogée, qui devrait se produire à la fin de l’année. . (Lire aussi : Les océans sont inondés de plastique, mais il est encore possible de les sauver)

Quant aux chiffres de l’Organisation météorologique mondiale, ils soulignent qu’au moins une des cinq prochaines années sera la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. Ceci, en partie, sera dû au phénomène El Niño et au réchauffement climatique.

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