L’océan capterait plus de carbone qu’on ne le pensait auparavant, pourquoi est-ce important ?
Juste au moment où se tient à Dubaï la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui aborde, entre autres, la manière dont nous allons faire face à la crise climatique à laquelle la planète est confrontée, une étude menée par des chercheurs de diverses régions du monde a révélé que l’océan capterait plus de carbone qu’on ne le pensait auparavant. (Peut lire: « Il n’y aura pas d’exploitation d’or à Santurbán » : Petro après sa participation à la COP28)
Partout sur la planète, différents écosystèmes tels que les forêts, les mangroves et les océans, entre autres, jouent un rôle fondamental dans ce que l’on appelle les puits de carbone. D’une manière générale, et sans entrer dans des aspects très techniques, ces écosystèmes absorbent le dioxyde de carbone (CO₂) présent dans l’atmosphère et qui est l’un des principaux gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique.
Les océans sont considérés comme l’un des principaux puits de carbone. Maintenant, l’étude, publiée dans la revue académique Nature, souligne que l’océan aurait une capacité de stockage de CO₂ jusqu’à 20 % supérieure aux estimations précédentes incluses dans le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). (Vous etes peut etre intéressé: Vit à l’envers : ce poisson nageait tout le temps avec le ventre vers le haut)
Selon le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), la recherche, à laquelle participe l’un de ses biologistes, a analysé une base de données sur les océans du monde qui contenait des informations depuis 1970. Ensuite, ils ont cartographié numériquement la matière organique flux d’océans entiers.
Ainsi, les scientifiques ont estimé que la capacité de stockage des océans est de 15 gigatonnes par an, par rapport aux gigatonnes estimées par le GIEC dans le rapport de 2021. La clé de leurs nouvelles estimations, reconnaissent les chercheurs, était d’inclure le plancton, les organismes microscopiques qui abondent dans ces écosystèmes et constituent la base de l’alimentation de centaines d’animaux marins. (On peut aussi lire : Minambiente sonne l’alarme en raison du blanchissement massif des coraux en Colombie)
« Si l’équipe souligne que ce processus d’absorption se déroule sur des dizaines de milliers d’années et que, par conséquent, il n’est pas suffisant pour contrecarrer l’augmentation exponentielle des émissions de CO₂ provoquée par l’activité industrielle dans le monde depuis 1750, cette étude renforce cependant l’hypothèse l’importance de l’écosystème océanique comme acteur important de la régulation du climat de la planète à long terme », conclut le CNRS.