Pourquoi l'Australie a-t-elle autorisé le tir aérien de chevaux sauvages ?

Pourquoi l’Australie a-t-elle autorisé le tir aérien de chevaux sauvages ?

Cette semaine, l’Australie a approuvé une décision que les autorités envisageaient depuis un certain temps : tirer depuis les airs aux chevaux sauvages dans l’un des plus grands parcs nationaux du pays. Bien qu’elle ait fait l’objet de plusieurs critiques, elle semble être une pratique nécessaire pour protéger la faune de cette zone. (Lire les conclusions de la Semaine latino-américaine du climat en route vers la COP28)

On estime que 19 000 chevaux sauvages, appelés « brumbies », vivent dans le parc national de Kosciuszko. Mais compte tenu de la situation difficile qu’ils provoquent, les autorités de l’État de Nouvelle-Galles du Sud souhaitent réduire cette population à environ 3 000 d’ici 2027.

En fait, les responsables de ce parc national piègent, déplacent et abattent déjà les chevaux depuis le sol, mais le ministre d’État de Environnement, Penny Sharpe, a assuré que cela ne suffisait pas. Ils ont besoin de plus d’efforts. (Deux nouveaux récifs coralliens, essentiels à la vie marine, sont découverts aux Galapagos)

« Les espèces indigènes menacées sont en danger d’extinction et l’écosystème tout entier est menacé », a-t-il déclaré. « Nous devons agir. Ce n’était pas une décision facile, personne ne veut tuer des chevaux sauvages».

Même la mesure n’est pas nouvelle non plus. En 2000, le dphotos aériennes d’hélicoptères pour réduire la population de chevaux et en trois jours ils ont atteint l’objectif : ils ont tué plus de 600 individus.

Cependant, comme prévu, la décision n’a pas été bien accueillie par l’ensemble de la population. Certains mouvements ont plaidé pour son interdiction, ce qui a fini par se produire.

Aujourd’hui, ceux qui s’opposent à cette nouvelle décision du ministère de l’Environnement soulignent que le les chevaux font partie de l’identité Héritage national australien et rappel nostalgique de l’époque où les éleveurs travaillaient dur dans les montagnes enneigées du pays.

Mais la vérité est que les « brumbies » provoquent plus d’effets que la population ne peut le percevoir : Ils détruisent les plantes indigènes, qu’ils mangent et piétinent, en plus d’augmenter l’érosion des sols, de contaminer les sources d’eau et de concurrencer les espèces indigènes pour la nourriture et les abris.

« Les écosystèmes complexes et uniques des Alpes australiennes ont été piétinés pendant trop longtemps », a déclaré Jacqui Mumford, directrice de l’association écologiste Conseil de conservation de la nature.

Comme il l’a expliqué à l’AFP, l’activité des brumbies porté atteinte à « au moins 25 espèces menacées » de plantes alpines et 14 espèces menacées de la faune alpine, dont l’emblématique grenouille corroboree, le rat à forme large et les rares orchidées alpines.

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