Un nouvel accord approche pour atteindre l’objectif de 1,5 degré : président de la COP28

Le sommet sur le climat débutera ce 30 novembre, aux Émirats arabes unis.

Le président de la COP28, le sultan des Émirats arabes unis (EAU), Al Jaber, a déclaré que des progrès significatifs avaient été réalisés sur un nouvel accord mondial qui pourrait consolider une « feuille de route solide » de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). d’ici 2030 et atteindre ainsi l’objectif de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5 °C, selon l’Accord de Paris de 2015.

« Je dois être prudemment optimiste, mais je dispose des leviers et de la traction qui nous permettront d’atteindre le résultat sans précédent que nous espérons tous. « Mon seul objectif est de me remettre sur la bonne voie et de garantir que le monde accepte une solide compréhension d’une feuille de route jusqu’en 2030 qui maintiendra à notre portée une augmentation de la température au-dessus des niveaux préindustriels de 1,5 °C. » Al Jaber a indiqué, etn une interview avec lui portail britannique Gardien.

Par ailleurs, le sultan émirati, qui dirigera les négociations au nom du pays hôte de la COP28, les Émirats arabes unis, a indiqué, à la veille des négociations, que la dynamique positive signifiait que le monde pourrait accepter un accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et consolider le projet d’un fonds pour les pays les plus vulnérables franchir une étape importante dans le financement de la lutte contre le changement climatique.

« J’invite, j’incite et je motive toutes les parties à s’engager en collaboration pour examiner et évaluer comment nous pouvons inclure les combustibles fossiles dans le texte négocié, qui aborde le consensus et un terrain d’entente, tout en maintenant 1,5 C à notre portée », a indiqué le président de la COP28.

Comme indiqué dans l’interview, des problèmes et des questions subsistent sur la manière d’aborder la question des combustibles fossiles dans le document final, puisque certains pays proposent un « éliminer progressivement » les combustibles fossiles, tandis que d’autres résistent. En outre, certains considèrent également qu’un engagement « d’élimination progressive des combustibles fossiles » est possible.

Il convient de noter qu’au début du mois, un compromis a été trouvé sur la création d’un nouveau fonds pour les pertes et dommages, c’est-à-dire pour le sauvetage et la réhabilitation des pays pauvres et vulnérables touchés par les catastrophes climatiques. Cependant, le fonds n’a pas encore reçu les ressources espérées.

La position de la Colombie à la COP

Lors d’une conférence de presse tenue dans la matinée de ce mercredi 29 novembre, le Ministre de l’Environnement, Susana Muhamada souligné les propositions que son portefeuille et le gouvernement de Gustavo Petro apporteront à la COP28.

La première chose que le ministre a souligné est qu’il s’agira d’une conférence très importante, puisque ce sera la première fois qu’on procédera à une évaluation des objectifs contenus dans l’Accord de Paris, signé en 2015, et de leur réalisation. « Le bilan a été fait depuis l’année dernière et le résultat est assez négatif. Au lieu de suivre une trajectoire de diminution des émissions, nous suivons une trajectoire d’augmentation des émissions », a déclaré Muhamad.

C’est pour cette raison que le ministre considère que le sommet sur le changement climatique qui s’apprête à s’ouvrir est un bon moment pour réfléchir sur le panorama actuel du monde. L’une des « questions cruciales », a déclaré le responsable du portefeuille environnemental, sera l’avenir des énergies fossiles : doivent-elles être progressivement éliminées ou leur utilisation doit-elle être réduite ? (On peut aussi lire : Quels sont les enjeux aux Émirats arabes unis, pays pétrolier qui accueille le sommet sur le climat ?)

« Les plans de certains gouvernements sont d’élargir encore la frontière de l’exploitation (des combustibles fossiles). La négociation dépendra de la question de savoir si nous les éliminerons progressivement ou si nous réduirons leur utilisation, ce que peuvent faire les pays en développement. La position de la Colombie est que nous avons besoin d’un plan pour les éliminer progressivement », a déclaré Muhamad.

Dans ce sens, la ministre a annoncé qu’avec une série de pays qu’elle n’a pas précisés, des progrès seraient réalisés sur un traité de non-prolifération des combustibles fossiles. L’idée, a souligné le responsable, est qu’il existe un plan économique clair pour réaliser la transition et que l’objectif de tripler l’utilisation des énergies renouvelables implique le remplacement des combustibles fossiles.

Le deuxième débat important, aux yeux du ministre, est l’objectif de financement mondial. « Les pays développés n’ont pas atteint les objectifs de l’Accord de Paris en termes de financement », a déclaré Muhamad. C’est pour cette raison qu’il a souligné que le gouvernement, et en particulier le président Gustavo Petro, continuera à insister sur l’échange de dettes contre la protection de l’environnement, l’une des propositions les plus fortes de ce gouvernement. En outre, a ajouté le ministre, avec plusieurs pays européens et africains, la Colombie promouvra la création d’une commission d’experts pour analyser la situation de la dette. (Vous etes peut etre intéressé: «Je voudrais promouvoir le secteur nucléaire en Colombie»: Mariano Grossi)

Enfin, Muhamad a souligné que la troisième discussion pertinente de cette COP sera l’adaptation au changement climatique, « le problème le plus important pour la Colombie ». Comme nous l’avions déjà dit dans ce entretien, le pays, sur ces questions, soutient la position adoptée par le bloc de l’Alliance indépendante latino-américaine et caribéenne (Ailac). Il y a quelques mois, au Panama, plusieurs ministres de l’Environnement de la région se sont mis d’accord sur six points clés à négocier.

Ces six points sont : l’adoption urgente du fonds des pertes et dommages ; promouvoir une union régionale qui recherche l’ambition dans un objectif mondial d’adaptation ; renforcer les systèmes d’alerte précoce ; un Fonds climatique pour les femmes autochtones ; les initiatives d’échange de dette contre nature ; et, enfin, la promotion de nos écosystèmes comme solution à la crise climatique.

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