Un jeune marche sur un sol fissuré et asséché dans les marais de Hawizeh, qui chevauchent la frontière entre l'Irak et l'Iran, dans la province de Maysan, au sud-est, le 8 octobre 2022. (Photo par Asaad NIAZI / AFP)

Des conditions météorologiques extrêmes ont causé deux millions de morts au cours des 50 dernières années, selon l’ONU

De plus en plus d’informations sont connues sur les conséquences des phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde. Récemment, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a entrepris de recueillir des données sur les effets des phénomènes météorologiques extrêmes au cours des 50 dernières années. Il a révélé que les aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques ont causé près de 12 000 catastrophes entre 1970 et 2021.

Pendant ce temps, a noté l’organisation, deux millions de décès ont été signalés et cela a coûté 4 billions de dollars. De plus, a-t-il expliqué, les pays en développement ont été les plus touchés, puisque neuf décès sur dix y ont été signalés au cours de ces 50 années.

Concernant les pertes économiques, l’OMM a assuré que dans les pays en développement 60% étaient dus aux dérèglements climatiques et aux conditions météorologiques extrêmes. « Les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement ont subi un coût élevé » disproportionné « par rapport à la taille de leurs économies », note l’entité dans le document.

Pour Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM, « malheureusement, les communautés les plus vulnérables subissent de plein fouet les aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques ». Par exemple, l’Asie a enregistré le plus grand nombre de décès causés par des événements météorologiques, climatiques et hydrologiques. Au total, un million de décès ont été signalés, dont plus de la moitié au Bangladesh.

En Afrique, pour sa part, les sécheresses ont représenté 95 % des 733 585 décès enregistrés suite à des catastrophes climatiques.

L’entité a averti que « plusieurs catastrophes survenues au cours des 50 dernières années ont causé des pertes économiques allant jusqu’à 30% du produit intérieur brut (PIB), tandis que dans les petits États insulaires en développement, une catastrophe sur cinq a eu un impact équivalent à plus de 5% du PIB. Dans d’autres, cela a anéanti tout leur PIB.

Bien que les chiffres soient alarmants, l’OMM a souligné l’importance d’une stratégie qui a porté ses fruits : l’amélioration des systèmes d’alerte précoce et la gestion coordonnée des catastrophes. « Les alertes précoces sauvent des vies », a insisté Taalas.

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