La Colombie et 11 autres pays ont appelé les pays riches à respecter leurs engagements climatiques

Au cours de la deuxième journée de la réunion, des pays non amazoniens tels que l'Indonésie et la République démocratique du Congo se sont réunis pour discuter de points communs.  EFE / Antonio Lacerda

Ce mercredi 9 août, le sommet de l’Amazonie s’est terminé à Belém do Pará, où les représentants des pays de la région se sont réunis pour s’entendre sur la manière de sauver le Jungle amazonienne. Dans le cadre de cette réunion, les présidents et chefs de délégation de la Bolivie, du Brésil, de la Colombie, de l’Équateur, de la Guyane, de l’Indonésie, du Pérou, de la République du Congo, de la République démocratique du Congo, de Saint-Vincent-et-les Grenadines, du Suriname et du Venezuela publié un communiqué avec leur position en tant que pays avec des forêts tropical.

Dans le document, ils mettent en avant leur engagement pour la préservation des forêts, la participation des communautés autochtones et locales à leur conservation et la recherche d’une « transition écologique juste ». Ils expriment également leur inquiétude face au non-respect des engagements climatiques des pays « développés ».

« Nous exprimons notre préoccupation face au non-respect par les pays développés de leurs engagements de fournir une aide publique au développement équivalant à 0,7 % de leur revenu national brut et de fournir 100 milliards de dollars en financement climatique un an de ressources nouvelles et supplémentaires aux pays en développement », ont-ils écrit. (Vous pouvez également lire : Ce qui suit après le sommet Amazon)

Ce chiffre circule dans les espaces de négociation sur le climat depuis quelques années. La logique sous-jacente correspond au fait que les pays « développés » ont historiquement aussi été responsables du changement climatique. Pour cette raison, une manière de compenser ces dommages, qui affectent particulièrement les pays « en développement », est le financement climatique.

Cet engagement a cependant été l’un des points les plus controversés des récents sommets sur le climat. En tout cas, les dirigeants des pays à forêts tropicales ont réitéré leur appel à ces pays, pour qu’eux aussi « contribuent à la mobilisation de 200 000 millions de dollars par an d’ici 2030 ».

C’était un chiffre convenu dans le dernier accord de conservation de la biodiversité, le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Ce texte a également établi que les ressources des pays « développés » vers les pays « en développement » seront portées à au moins 20 milliards de dollars américains d’ici 2025 et à 30 milliards de dollars américains par an d’ici 2030. (Cela peut vous intéresser : La déclaration de Belém ne mentionne pas le pétrole et est timide dans les mesures pour zéro déforestation)

Les pays forestiers ont souligné, en revanche, le retard des objectifs d’atténuation climatique de certains pays développés. « Nous réitérons la nécessité pour les pays développés de prendre l’initiative et d’accélérer la décarbonisation de leurs économies, en atteignant la neutralité en matière de gaz à effet de serre sans délai et de préférence avant 2050 », ont-ils noté.

Concernant leurs propres engagements, ils ont indiqué qu’ils incluent la préservation des forêts, la réduction de moteurs de la déforestation et la dégradation des forêts, la conservation et la valorisation de la biodiversité et la recherche d’une transition écologique juste, « convaincus que nos forêts peuvent être des pôles de développement », ont-ils indiqué.

Enfin, ils ont invité d’autres pays en développement possédant des forêts tropicales à engager un dialogue sur les questions abordées dans le communiqué, en préparation des prochains sommets sur le climat et la biodiversité.

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