La Colombie et 16 autres pays demandent à réévaluer la loi anti-déforestation de l’Union européenne
Par une lettre envoyée par le ministère brésilien des Affaires étrangères, signée par 16 autres pays, dont la Colombie, l’Équateur, le Mexique et l’Indonésie, les nations ont demandé au Union européenne réévaluer le loi contre la déforestation et ouvrir un espace de dialogue pour débattre de la norme.
Selon les pays, cette loi, entrée en vigueur fin juin, touche « les petits producteurs, qui risquent de se retrouver exclus des chaînes de valeur internationales, non pas parce qu’ils ont déforesté leurs terres, mais en raison de leur incapacité à respecter les des exigences strictes imposées », indique la lettre. (Lire : Promouvoir la science et l’innovation, la clé pour que la Colombie soit une puissance dans la bioéconomie)
Les pays signataires ont demandé aux hauts dirigeants de l’Union européenne de corriger la loi ou de tenter d’en atténuer les impacts négatifs. Ils affirment également que la règle a un « caractère punitif et discriminatoire ».
« Cette législation ignore les circonstances et les capacités locales, la législation nationale et les mécanismes de certification des pays producteurs en développement, ainsi que leurs efforts de lutte contre la déforestation et les engagements pris dans les forums multilatéraux », mentionne la lettre également signée par le Honduras. , l’Argentine et la République Dominicaine.
Mais, Quelle est la loi contre la déforestation ? Le 19 avril dernier, l’Union européenne a approuvé une loi visant à garantir que les produits importés par ces pays ne proviennent pas du la déforestation soit dégradation de grandes forêts comme celle de l’Amazonie. (Lire : Promouvoir la science et l’innovation, la clé pour que la Colombie soit une puissance dans la bioéconomie)
Il a fallu attendre le 29 juin pour que soit entrée en vigueur la loi qui inquiétait auparavant les pays exportateurs. La raison en est que les produits issus des secteurs du cacao, du café, du bois, de l’huile de palme, du soja et de l’élevage, ainsi que leurs dérivés (cuir, chocolat, meubles, entre autres), doivent faire preuve de diligence raisonnable et certifier que leurs produits ou intrants ne proviennent de terres déboisées.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi, une commission préparera une classification des pays d’origine des produits selon qu’ils présentent un risque faible, moyen ou élevé, qui déterminera la fréquence des contrôles. Ils disposent pour cela d’un délai de 18 mois.