Selon le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, il s'agit d'un accord historique.

Le monde a enfin un nouveau traité pour protéger les océans

Ce lundi 19 juin, les Nations Unies (ONU) ont adopté à New York un accord qui garantit la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans des zones situées en dehors des frontières nationales, un vaste espace qui couvre plus des deux tiers des mers de la planète (Lire Voici à quoi ressemble le CO2 émis sur la planète en 2021, selon la NASA)

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué l’adoption du document et en a fait un exemple, comme une démonstration de la force du multilatéralisme. (Lire Ceci est l’état du volcan Nevado del Ruiz aujourd’hui)

Pour lutter contre les menaces qui pèsent sur notre planète « qui dépassent les frontières nationales », a-t-il déclaré, « vous démontrez que les menaces globales nécessitent une action à l’échelle mondiale », s’adressant aux délégations des Etats membres de l’ONU.

« L’océan est la pierre angulaire de notre planète et aujourd’hui, vous lui avez insufflé une nouvelle vie et donné une chance à l’océan. Ils se sont conformés et ils l’ont fait à un moment critique », a-t-il averti.

L’Accord sera ouvert à la signature au siège des Nations Unies à New York pendant deux ans, à compter du 20 septembre de cette année, un jour après le Sommet sur les objectifs de développement durable.

Le texte entrera en vigueur après sa ratification par 60 États et le Secrétaire général devra convoquer la première réunion de la Conférence des Parties à l’Accord, au plus tard un an après son entrée en vigueur.

Les points clés de l’accord

Entre autres choses, ce pacte créera un cadre pour le partage juste et équitable des avantages potentiels tirés des activités liées aux ressources génétiques marines et à leur séquençage numérique dans les eaux internationales, garantissant que ces activités profitent à toute l’humanité.

En outre, il permettra la mise en place de mécanismes de gestion (exploitation) par zones, telles que les aires marines protégées, afin de conserver et de gérer durablement les espèces et les habitats de la haute mer dans les zones internationales des fonds marins.

Ces types de mesures sont essentielles pour atteindre l’objectif global de conservation et de gestion efficace d’au moins 30 % des terres, des eaux intérieures, des zones marines et côtières d’ici 2030, comme convenu dans le Kunming-World Biodiversity Framework.

D’autre part, le traité garantira l’évaluation et l’examen de l’impact environnemental des activités menées dans les zones situées en dehors des juridictions nationales.

Il établira également un cadre juridique international pour l’évaluation des impacts des activités et de leurs conséquences liées au changement climatique, à l’acidification des océans et à d’autres effets connexes sur la haute mer.

Enfin, il facilitera la réalisation des conditions et le transfert de technologie marine nécessaires pour aider les Parties à atteindre les objectifs de l’Accord, en particulier les États en développement.

Outre ces aspects essentiels, l’Accord aborde plusieurs questions transversales, telles que sa relation avec la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, avec les instruments et cadres juridiques pertinents et avec les organismes mondiaux, régionaux, sous-régionaux et sectoriels pertinents, ainsi que le financement et le règlement des différends.

Il établit également un certain nombre de mécanismes institutionnels, tels qu’une Conférence des Parties, un Organe scientifique et technique et d’autres organes subsidiaires de la Conférence des Parties, un Centre d’échange et un secrétariat.

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