Les actions visant à réduire la pollution plastique dans le cadre de l'ambition du PNUE coûteraient environ 178 milliards de dollars par an.  Cependant, cela signifierait une économie de 1,27 billion de dollars.

Nouvelle réunion pour aborder un traité qui réduit la pollution plastique

Il y a quelques semaines, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publiait un rapport dans lequel il assurait qu’il était possible de réduire la pollution plastique de 80% d’ici 2040 si les pays et les entreprises introduisaient « des changements profonds dans les politiques et les marchés utilisant les technologies existantes ». (Peut lire: Ils ont obtenu une loi historique pour protéger les grottes, mais ils ne la réglementent toujours pas)

Avec cette ambition en tête, les représentants de 175 pays arrivent à la deuxième session du Comité de négociation intergouvernemental pour élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique. La session aura lieu de ce lundi (29 mai) jusqu’au 2 juin, à Paris, France.

Comme l’a expliqué le PNUE, le traité ne sortira pas de cette session, mais plutôt les principales lignes directrices qu’il devrait envisager. Afin de parvenir à un traité, qui soit également juridiquement contraignant, c’est-à-dire obligatoire pour les pays membres de l’ONU, il reste encore trois sessions supplémentaires qui doivent se tenir dans les années à venir. Cela peut vous intéresser : La première salade génétiquement modifiée est en vente)(

Selon les mots de la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, INC-2, comme cette réunion est techniquement connue, « est l’occasion pour la communauté internationale de jeter les bases de négociations sur le contenu d’un accord mondial pour mettre fin à la pollution plastique (…), pour aborder la protection des écosystèmes, des espèces et de l’humanité contre les graves impacts de l’économie linéaire du plastique, (…) faire preuve de leadership, de détermination et, surtout, d’ambition ».

Bien que les pays arrivent avec des intérêts et des niveaux d’ambition différents, le PNUE a déjà décrit ce qui pourrait être une voie à suivre pour atteindre l’objectif de réduction de la pollution de 80 % d’ici 17 ans. La première étape que les pays devraient franchir, selon le rapport Fermer le robinet : comment le monde peut mettre fin à la pollution plastique et créer une économie circulaire, est d’éliminer les plastiques problématiques et inutiles. (Vous pouvez également lire : Le Grand Canal de Venise est teint en vert phosphorescent, qu’est-ce que c’est ?)

Ensuite, ajoute cette agence onusienne, trois voies peuvent être suivies : la réutilisation, le recyclage, la redirection et la diversification. Chacune de ces routes permettrait de réduire entre 17 et 30 % la pollution actuelle d’ici 2040.

Pour Andersen, « le bon résultat de l’INC-2 fera avancer l’accord. Cet avant-projet peut alors constituer la base des négociations du CNI-3 et être perfectionné dans les sessions futures jusqu’à son adoption. La communauté mondiale doit conclure cet accord, le faire à temps et commencer à le mettre en œuvre dès que possible. (Vous etes peut etre intéressé: Chronique : le goutte à goutte qui viole les droits du peuple Wayuu)

Rappelons que selon le PNUE, même si les pays adoptaient la voie proposée par l’agence, d’ici 2040 ils devraient encore traiter en toute sécurité 100 millions de tonnes métriques de plastique. Cela et continuer à faire face « à un héritage important de pollution plastique existante ».

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